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ne fillette et un garçonnet six ou sept ans se rencontrent au parc. Ils se jaugent, s’observent un moment et décident finalement de discuter et de jouer ensemble. Un peu plus loin (en dehors de l’image), leurs parents respectifs semblent se connaître. Les pieds bien sur terre, ils font comme tous les enfants et répètent les idées et les propos qui traversent la société actuelle. Leur force ? L’éternel mélange d’innocence et d’effronterie propres aux tendres années.
Un peu de Peanuts, pas mal de Calvin & Hobbes (vus le nombre de clins d’œil, l’inspiration se confond avec un hommage sincère), James se fait commentateur du quotidien par l’intermédiaire de ce duo aux langues bien pendues. Parfaitement à l’aise dans ce format court qu’il maîtrise à la perfection, l’auteur de William, 31 ans, scénariste fait feu de tout bois et, du néo-féminisme aux réalités des familles recomposées, offre un tour d’horizon des préoccupations d’aujourd’hui. À l’image de leurs célèbres prédécesseurs, les deux mini-héros tentent de comprendre ce monde dans lequel ils sont obligés de vivre et de grandir. Quelqu’un aurait un mode d’emploi pour savoir comment s’y prendre ?
Œuvre remplie d’esprit et d’humour plus grave qu’il y paraît, Garçons manqués est une lecture très drôle mettant de l’avant les absurdités et les innombrables paradoxes de nos comportements de tous les jours. Il s’agit également d’une jolie leçon à propos des responsabilités des adultes vis-à-vis des plus jeunes. Les mots ont un poids aussi important que les actes, à chacun de s’en rappeler et de les expliquer le cas échéant.
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