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oursuivi par des militaires corrompus, l’inspecteur en désarmement Youri Wladimir est lâché par ses supérieurs qui ne veulent pas de vague. Sa situation se complique sérieusement quand il se voit accusé du meurtre d’un pope, avant de tuer lui-même un civil par accident et de devoir enlever son amie pour protéger sa fuite. Pendant ce temps, l’un des terroristes tchétchènes ayant acheté des ogives nucléaires au ministre russe négocie ses aveux auprès du gouvernement anglais.
Le titre initialement annoncé à la fin du tome 1 n’est plus le même, mais à part ça, rien n’a changé. Sur la lancée d’un premier épisode mené tambour battant, Delitte enchaîne parfaitement en mêlant complots politiques et action avec une précision qui ravira les amateurs de thrillers technologiques façon Tom Clancy. La vision d’une Russie livrée à une corruption galopante n’a pas évolué, et la violence demeure froide et sans concession même si l'auteur n’en rajoute pas cette fois dans le voyeurisme. Parfois rocambolesque, l’intrigue gagne en efficacité notamment avec d’habiles fausses pistes, et promet une suite passionnant grâce au final « explosif ».
Delitte est également au dessin sur cette série, et en dépit d’un rythme effréné de deux albums par an scénario compris, sa production semble s’améliorer à chaque fois. Tout au plus pourrait-on lui reprocher de ressemblances parfois gênantes entre certains personnages secondaires, écueil excusable vu le nombre de protagonistes mis en scène.
Le plus agaçant finalement est le fait de l’éditeur, qui, en voulant gratifier les acheteurs d’un ex-libris, les contraint à déchirer une pochette que les plus collectionneurs d'entre eux auraient bien aimé conserver intacte. Un détail qui ne devrait pas empêcher les amateurs de se tourner vers cette excellente série dans un genre, l'espionnage, que les sorties les plus récentes n'avaient pas su si bien traiter.
Le mieux est souvent l'ennemi du bien. Jean-Yves Delitte en fait trop. Il y avait pourtant sur ce sujet de quoi faire dresser les cheveux sur la tête de ses lecteurs sans appuyer nécessairement sur le bouton de misa à feu de l'arme atomique.
Tout est toujours affaire de proportion mais quand c'est trop, c'est trop !
Argent, pouvoir, destruction ces trois mots s'imbriquent dans cet épisode où l'espoir est absent de l'histoire. Notre héros, Youri, accusé à tort du meurtre d'un pope, fuit devant les sbires du major décidé à l'éliminer coûte que coûte. Vous l'aurez deviné, nous ne donnons pas cher de sa peau d'autant qu'il n'a rien en commun avec les prédateurs qui le traquent et qu'il est accompagné de Doejka,une femme qu'il a du prendre en otage pour couvrir sa fuite... Le final est brutal et contribue à renforcer l'aspect inhumain de la lutte engagée. A lire !
Manichéen, violent et irréaliste même si on imagine que le fonds est vrai.
Ca se laisse lire, mais cela manque vraiment d'humanité, même les méchants en ont !
Ce deuxième tome de cette série, qui devrait au moins se poursuivre dans un troisième dont le titre prévu serait "Les Fous de Bakou", a été construit dans un moule tout autre que le premier. En effet, les moments décélérés du premier tome laissent plus souvent leur place à des scènes d'action et de moments d'angoisse liés à la fuite du personnage principal.
Offrant la même qualité de lecture que dans le premier de la série, Jean-Yves Delitte, toujours aux rênes de la réalisation des albums de cette série, nous offre un deuxième opus tout aussi intéressant et captivant que son prologue.
À noter pour les bédéphiles et les collectionneurs, la première édition de ce deuxième tome à été livrée emballée dans une pochette à la thématique assortie à celle de l'album, et avec un bonus: une planche en noir et blanc du troisième tome sur papier 240g. Du beau travail de l'auteur et un beau cadeau en prime pour décorer les murs de votre salon... Que peut-on demander de plus? ;)