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ne bande de rats maléfiques s’est attaquée à la Lune ! Il en manque déjà un bon morceau… Le temps est compté et la réaction doit être immédiate. Face à cette menace, le président active le projet 47 top secret, la mesure de la dernière chance. Aussitôt dit, aussitôt fait et la fusée transportant l'ultime espoir de la Terre s'envole. À son bord, un seul être, un chat. C’est bien connu, les chats n’aiment pas les souris et une souris, c’est un peu comme un rat (en un peu plus petit, peut-être, à la limite).
Récit farfelu, grosse rigolade et cent pour cent délirant, Le premier chat dans l’espace a mangé de la pizza s’adresse à tout le monde, petits et grands confondus. Né de l’imagination du duo Shawn & Mac (Shawn Harris aux dessins et Mac Barnett au scénario), Le premier chat dans l’espace est l’exemple typique du héros 2.0. Il est présent sur le net et les réseaux sociaux, il a sorti un album de musique et se produit même en spectacle. Sans compter qu’il se décline d’ores et déjà en tee-shirt, mugs et autres posters. Alors, déjà connu et exploité avant d’avoir fait ses preuves comme personnage ? Oui et non, il y a évidemment un peu d’opportunisme commercial dans la démarche des deux auteurs. Cependant, cette première aventure débridée montre bien que ce félin ne résume pas à une simple silhouette kawaï.
En effet, il est impossible de ne pas céder aux charmes de cette histoire bouillonnante qui fonce à cent à l’heure sur trois cents pages. En résumé, les péripéties les plus absurdes s’enchaînent sans coup férir et ne laissent jamais de répit. Ce simplissime scénario à la petite semaine est habité par une distribution improbable nullement avare en bons mots. Ici et là, des accroches aux contes traditionnels ou contemporains ajoutent un peu de sérieux (à peine, le but est avant tout de s’amuser) et un semblant de cohésion. Visuellement, l’ensemble est habillé par un dessin délicieusement foutraque aux coloriages façon craies grasses. Quant à la mise en page, celle-ci ne dépare pas et utilise gaiement des effets de manche dignes des pires nanars d’Hollywood. Résultat, les surprises sont continuelles et le rire contagieux. Mieux encore, le rythme ne s’essouffle pas en cours d'ouvrage. Que demander de plus ? Une suite, évidemment. Ça tombe bien, un deuxième tome est déjà paru en anglais.
Hilarant, doté d’un non-sens particulièrement affûté et totalement accessible pour tous les âges, Le premier chat dans l’espace a mangé de la pizza est une excellente surprise qui devrait rassembler les suffrages. Chaudement recommandé !
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