L
e pouvoir du royaume de Grifford prend peur devant la créature fantastique invoquée par la vieille recluse. Elle a réussi à mettre au tapis toute une escouade de chevaliers. Une éminence grise demande alors à Frado le tueur de dragon d'éliminer la sorcière et son monstre. Cependant, la mission va prendre une tournure inattendue...
Hiro Kashiwaba introduit de nouveaux protagonistes dans son récit. Connaissant bien l'univers de l'heroic fantasy, il enrichit la galerie des personnages habituels du genre, en accentuant leur côté archétypal et en détournant les codes. Ainsi, Frado, chargé d’éliminer les personnages principaux, est chevalier renégat, employé illégalement et voué aux basses besognes. Mais le mangaka le transforme en véritable gaga des chats ! Au point de devenir un nouvel allié de la sorcière et d'espérer pouvoir à nouveau toucher le pelage du félin dont la douceur le transporte. Autre exemple : La rencontre de Lou, l'attachant enfant-esclave en fuite, avec Nâ, poncif ordinaire du récit d'aventure est, elle, mise en scène de façon à faire rire les lecteurs.
La fin du tome se recentre sur l'intrigue principale, ce qui permet de découvrir les dirigeants du royaume et les nouveaux assassins envoyés pour tuer la sorcière. Quelques indices sont disséminés pour permettre d'échafauder des hypothèses sur les motifs qui poussent à faire disparaitre Jeanne et sur le possible retour des démons.
Le style graphique de l'auteur est toujours aussi convaincant, et au-dessus de la production mainstream explorant la fantasy. L'aspect du chat dénote, sa frimousse très kawai permet de casser le ton ou ambiance à chacune de ses apparitions. Les quelques phases de combats sont réalisées avec soin et détails.
Le gros chat et la sorcière grincheuse est une série amusante et divertissante. Son côté légèrement comique est plaisant et contribue à faire de ce titre un isekai réussi.
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