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’escalade naît en 1492, lorsque Charles VIII incite Antoine de Ville à s’attaquer au mont Aiguille, dans le Vercors. « Rien ne doit être inaccessible en mon royaume », dit-il. L’activité, longtemps marginale, gagne en popularité à partir de la fin du XIXe siècle et s’impose par la suite comme un sport. Cette aventure est dépeinte dans Il était une fois l’escalade.
L’ouvrage, fort bien documenté, retracee l’histoire de la pratique, ses héros, les défis relevés, l’évolution des techniques et celle du matériel. Les scénaristes, David Chambers et Catherine Destivelle, sont des grimpeurs passionnés. Leur propos se veut un mélange d’anecdotes et de tranches de vie, associées à de nombreuses considérations techniques. Le vocabulaire se montre à l’avenant et le lecteur s’y perd entre les « jeté », « plat vertical » et autres « effort de compression » ; heureusement qu’un lexique de six pages conclut le livre. Dans son ensemble, la matière se révèle plutôt lourde et donne le vertige.
Avec son trait réaliste, Laurent Bidot se plaît visiblement à représenter les cols et les parois, de même que les gens qui les affrontent, généralement avec le sourire. Certaines illustrations adoptent la forme de graphiques présentant avec précision des pièces d’équipement ou les tracés suivis par les alpinistes ; ces derniers invitent l’amateur à prendre toute la mesure de leur impétuosité. Il est à noter que des codes QR conduisent à des vidéos qui complètent le dessin et transforment l’album en projet multimédia.
Chapeau pour la couverture sur laquelle est appliqué un enduit lui donnant la texture rugueuse de la roche.
Une entreprise destinée aux passionnés ; le bédéphile lambda devra solidement fixer ses pitons, s’assurer de la fiabilité de ses mousquetons et s’accrocher à la corde, car le degré de difficulté de ce bouquin est élevé.
Pour les fans d’escalade, rétrospective complète sur tous les hommes et les femmes qui au fil du temps ont défié les lois de l’équilibre. Captivant.
Le petit plus de l’album: des QR codes au fil des pages qui renvoient vers des films d’archive sur les événements racontés.