A
h... La rentrée. Le retour au collège, une nouvelle classe - la cinquième - les retrouvailles avec les amis - enfin surtout Hari - et les terreurs de la classe, Bastien en tête... Cette fois, Elliot semble paré à affronter tout ce qui pourra lui tomber dessus. Enfin, il l'espère. Son angoisse, elle, a plus de doutes.
Huit mois après le premier acte et la découverte du collège, Théo Grosjean et son avatar de papier reviennent égayer le second semestre 2023. C'est autour des réseaux sociaux, des vagues de likes et de followers et de la futilité sur laquelle se construit une notoriété dans l'internet 2.0 que l'auteur a décidé d'axer son histoire. Très à l'aise dans l'exercice de la « chute en bas de page », l'auteur propose une succession de situations cocasses, gênantes ou pathétiquement drôles, tout en maintenant le cap de son fil rouge - l'année de 5e.
Le rythme, également imprégné par des dialogues dont l'humour fait mouche, s'avère bon et le ton résolument caustique sans pour autant tourner en dérision ses personnages. En effet, même les collégiens les plus antipathiques ont droit à leur moment et dévoileront une part de leur intimité. Ainsi, l'artiste montre que derrière un comportement agressif ou des moqueries récurrentes se cachent souvent la peur de ne pas trouver sa place, le besoin de reconnaissance ou des épreuves familiales difficiles à surmonter seul à cet âge. De plus, l'auteur élargit sa brochette de « monstres de compagnie » que son trait rond et gentiment caricatural, rend attachants. Par ce biais, il explore un panel de sentiments variés et développe des thèmes graves (la maladie, la dépression, l'alcoolisme) sans aucune lourdeur.
Théo Grosjean confirme, avec Réseaux et sentiments, la qualité du premier opus. Plein d'humour et de tendresse son Elliot au collège s'affirme comme une valeur sûre. L'auteur prouve, par la même occasion, qu'il est possible de faire un album de gags en une page, à destination d'un jeune public (mais pas seulement), ancré dans son époque et terriblement juste.
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Si j’avais un peu peiné à accrocher au premier, je lui trouvé une idée sympa de matérialiser l’angoisse et décrire ce qui peut faire peur au collège.
Dans ce second tome, je trouve qu’on passe à côté de tout à mon goût.
L’angoisse symbolisée devient anecdotique, voire accessoire, alors que c’était l’idée intéressante.
La youtubeuse célèbre qui arrive au collège peut être sympa pour montrer le côté factice de cette vie, mais c’est tellement improbable comme situation, qu’on ne s’identifie plus à Elliott, comme dans le premier tome, ça devient factice…
Enfin, si la relation amoureuse est sympa, elle est noyée dans le tout et après la nouveauté du collège, traité le premier amour de la même façon aurait pu être sympa, mais non, c’est en très fond, comme le harceleur…
Pas franchement rentré dedans…