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erre de Feu, fin du XIXe siècle. Deux fugitifs échappent à leurs poursuivants grâce à un skipper de passage qui les embarque sur son petit voilier. Mais les blessures vont les obliger à faire halte à Oushouaïa, endroit perdu au bout du monde où se cotoient des chercheurs d’or, des missionnaires et des scientifiques qui étudient les autochtones.
Nul besoin d’avoir une âme d’aventurier pour être sensible au charme de ces contrées désolées. Le seul nom de « Cap Horn » évoque à lui seul des récits de marins téméraires ayant survécu aux éléments déchaînés. Curieusement, pourtant, cet album démarre comme un western, et si quelques scènes (très réussies) font ensuite écho à ces légendes, c’est surtout à terre, aux confins du continent sud-américain, que se déroule le récit.
Plusieurs intrigues démarrent en parallèle dans cet album qu’on devra qualifier « de présentation », en espérant que les suivants feront preuve d’un peu plus de consistance. Intéressantes en elles-mêmes, elles n’ont malheureusement pas le temps d’être pleinement exposées avant de faire la place à d’autres dans des enchaînements pas toujours bien maîtrisés. La seconde partie de l’album, plus linéaire, est plus agréable à lire mais c’est là que l’histoire semble paradoxalement plus quelconque. Il y a cependant la place pour un développement plus profond, notamment grâce à des personnages qui n’ont semble-t-il pas livré tous leurs secrets. On peut faire confiance à Perrissin (El Niño) pour profiter d’un contexte aussi propice aux aventures, et densifier sa trame.
Graphiquement, certaines planches valent le détour (notamment les paysages superbes), même si une version noir et blanc permettrait sans doute mieux d’apprécier la qualité du trait de Riboldi. Cet illustrateur italien expérimenté, passionné de voile, trouve ici un terrain idéal pour exprimer tout son talent, aussi à l’aise pour les décors austères que pour les gros plans de personnages. On regrettera en revanche une mise en couleurs trop contrastée et une couverture très hollywoodienne, les deux étant peu en accord avec l’ensemble de l’album.
Ces quelques défauts n’atténuent heureusement pas une bonne impression d’ensemble. On y reviendra avec plaisir pour peu que l’attente ne soit pas trop longue.
Une histoire située à l'extrémité sud du continent d'Amérique du Sud à savoir la Terre de feu vers la fin du 19ème siècle. On croise le destin tourmenté de plusieurs aventuriers dans cette terre sauvage et inhospitalière: des chercheurs d'or sans foi ni loi, des missionnaires pas très catholiques, des marins burinés et quelques hommes de parole...
Le contexte lui aussi est bien campé : exploitation, voire extermination des autochtones, des conditions climatiques effroyables , le danger, la violence, la solitude et les blessures par balle qui s'infectent pour couronner le tout.
Les dessins et les couleurs restituent la beauté sauvage de ces lieux aux parfums d’embruns et de vents marins. On éprouve comme une ivresse des grands espaces de Patagonie malgré son inhospitalité. La belle couverture semble un peu trompeuse ou prématurée car il n'y a point encore d'histoires d'amour passionné. Par ailleurs, on ne s’attache pas véritablement aux personnages comme dans El Nino. Cependant, ce n’est qu’un début et une série à suivre de près.
Mais alors que le tome 2 était prêt à paraître début de l'année 2007, voilà qu'il a été repoussé aux calanques grecques. J'espère que cette série verra quand même le jour et ne souffrira point des récents déboires financiers de la maison d'édition dont elle émane. A noter que j'ai finalement procédé à la vente de mon premier tome en ce début 2009 ne pouvant plus attendre une hypothétique sortie d'un second tome pour une série. 4 ans, c'est trop. J'espère que le message sera compris. Un rythme de parution lent n'est pas très motivant pour un lecteur.
Lorsqu'on ouvre cette bande-dessinée, on est tout de suite éblouis par les premières planches : pas de texte, des décors à couper le souffle, une action trépidante, un découpage "cinématographique". Le dessin est superbe et merveilleux.
Un premier tome surprenant et novateur à lire absolument. Le dessin de Enea Riboldi est très beau, un réel plaisir pour les yeux.
Beaux dessins et une histoire avec des personnages aux caractères énigmatiques, l'histoire en revanche n'avance pas vite et arrivé à la 54ième planche on reste un peu sur sa faim. Je recommande cette bd aux amoureux des histoires qui se passent entre terre et mer.
Ennuyeux. Dans le flot d'album qui parait (ca me gene pas mais faut que la qualité suive..), difficile de se faire une place avec une histoire guere passionnante.
Bref, je me suis pas du tout interessé au developpement de cet album, j 'ai du mis reprendre a plusieur fois pour le finir.. et il y a des problemes pour reconnaitre les perso
A eviter