C
’est le carnaval et comme toutes les années, le concours de déguisements va donner lieu à un combat sans merci ! Diego veut y aller en super-héros et a déjà repéré la panoplie idéale au magasin. Par contre, elle coûte cher. Elizabeth aime bien l’idée, surtout dans l’optique de posséder des (vrais) super-pouvoirs. Pas sûr que tout le monde verra ses souhaits exaucés…
Série jeunesse ultra-classique dans la forme et le fond, Elizabeth et Diego a pour elle son énergie et sa fraîcheur, à défaut de proposer une réelle originalité. Un duo improbable formé d’un garçonnet handicapé et d’une jeune vampire (avec les dents et pas de reflet, comme une grande), un pseudo-méchant plus bête que véritablement effrayant, une belle brochette de copains/copines et maman (il faut bien quelqu’un pour faire le goûter et payer les attractions de la fête foraine), la distribution pète le feu. Pour ce qui est des péripéties, elles vont à cent à l’heure et sentent bon la petite semaine et le farfelu. Évidemment, quelques messages et morales sont distilles ici et là ; heureusement, la rigolade prédomine, ouf.
Visuellement, c’est également charmant. Aquarelles et couleurs pastelles et festival de faciès souriants ou affolés suivant l’urgence de l’instant. Arthur Du Coteau tient bien en mains son mini-univers guimauve et limonade. L’ensemble se montre clair et facilement accessible, malgré un texte assez omniprésent et le rendu parfois inégal d’une page sur l’autre.
Mélangez un peu de Petit vampire, de Zizi la chauve-souris avec un soupçon de Titeuf ou du Petit Nicolas, voire de Pico Bogue pour l’ambiance et, hop, vous obtenez Elizabeth et Diego : un titre sympathique, joliment troussé, bien que manquant terriblement de caractère au final.
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