L
oin dans le futur, dans une galaxie lointaine, une guerre de religion menée par quatre anciennes divinités contre des dictatures aux croyances multiples, jugées décadentes et dorénavant proscrites. Le quatuor souverain y veille et installe une légion chargée de maintenir l'ordre. Les hommes et femmes de foi qui ont survécu se cachent. Les objets liés aux cultes deviennent des trésors prisés et recherchés. Deux cents ans plus tard, Xia et Little Mercur, deux chasseurs de reliques talentueux, et l'ex-légionnaire Vitellius sont mandatés par Ouranos, un client aussi riche que mystérieux, afin de retrouver un bio-grimoire. Toutefois, cette mission se révèle plus complexe que prévue et risque même de renverser le nouveau gouvernement.
Ce récit de science-fiction est issu de la collaboration entre Sylvain Runberg et Grun, qui ont déjà œuvré ensemble dans ce registre avec la série On Mars. Ici, le scénariste offre une histoire digne des grands classique du space opera. Après une présentation des différents protagonistes (malicieuse inversion des rôles habituels entre l'intrépide et alcoolique Xia et le timide Vitellius), l'intrigue se met en place très rapidement pour adopter un rythme effréné. Le déroulement comporte son lot de rebondissements et quelques twistsbien trouvés, placés aux bons moments, ne laissant aucun temps morts ni aucune question sans réponse aux lecteurs. L'idée de reprendre et de transposer les guerres dites "de religion" avec ce qu'elles comportent comme sous-entendus politiques est pertinente et plutôt bien utilisée sur ce one-shot
Les dessins de Grun sont très agréables. Cet ancien designer vidéoludique a gardé la technique de la bible de jeu qui repose sur un travail préparatoire précis et fouillé pour l'aspect visuel des différentes machines, personnages et univers en présence. Son carnet de croquis, dont une partie est présente à la fin de l'album en guise de bonus témoigne de ce travail. Les lecteurs apprécieront. Le dessinateur soigne les décors, que l'action se déroule dans l'espace ou sur le sol de planètes. Pour ce faire, il utilise l’aquarelle et toute une gamme de couleurs pour caractériser les différents lieux. Les vaisseaux témoignent d'une authentique recherche et de la volonté de s'éloigner de ce que le public peut voir habituellement en mecha design. Les amateurs éclairés peuvent y voir également un hommage au style des navires galactiques peuplant les albums des années 1970-1980. La minutie du graphiste est également visible sur ses protagonistes. Qu'ils soient extra-terrestres ou humains, ils bénéficient tous d'un aspect très travaillé et précis, pour les faciès comme pour leurs vêtements. L'agencement de ses planches insuffle un dynamisme saisissant dans les scènes de course poursuites à faire pâlir un réalisateur. Bref, graphiquement, c'est superbe.
Space Relic Hunters est un récit de science-fiction dépaysant, au scénario solide et aux dessins séduisants.
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Après 'On Mars' qui m'avait bien captivé, le duo Runberg/Grun revient avec ce 'one-shot' où l'on suit une bande de chasseurs de reliques aux confins de la galaxie à la recherche d'un précieux "bio-grimoire".
Visuellement, Grun est fidèle à lui-même: c'est époustouflant et certaines planches pourraient faire figure de tableaux à accrocher. Les teintes de couleur sont magnifiquement bien intégrées sur chaque planche.
Le scénario est, en revanche, plus délicat et discutable. Après une bonne introduction, l'histoire enchaîne certains "tropes" du genre (poursuite en vaisseau, aliens, combats et autres technologies futuristes) avec un plaisir certain, mais au détriment d'un développement nécessaire des personnages pour que l'on puisse s'y accrocher un minimum. Il y a également des facilités scénaristiques: l'identité du mystérieux commanditaire ou encore le fait que les chasseurs tombent pile là où se trouve l'objet tant convoité.
Ce n'est pas déplaisant à lire, malheureusement je vais vite oublier cette aventure.
Après avoir attendu des mois cette sortie, et spécialement la version limitée Canal BD, je suis vraiment déçu par le scénario sans profondeur. Ni dans l’histoire, qui aurait pu être rendue plus complexe et captivante (car résidant quand même sur quasiment 100 pages!), ni dans l’attachement aux personnages qui n’a pas été creusé j’ai l’impression par le scénariste.
Le dessin est très beau cependant.
J’ai malheureusement le sentiment amer de lire une BD commandée par l’entreprise Maghen pour vendre des planches, avec une histoire qui n’a que très peu d’intérêt.
Dommage. Sans intérêt pour moi qui adore la SF. Peut-être d’autres aimeront.
Comme d'habitude chez Daniel Maghen, l'art est beau et l'histoire est abysmale. On dirait qu'ils publient tous les beaux rejetons des autres maisons d'edition... :)
Autant commencer par là : Je suis déçu. Pas par le graphisme, pour moi Grun reste un des tous meilleurs en SF, et cet album ne fait pas exception, c'est un régal pour les yeux.
Mais franchement, l'histoire est loin d'être haletante; C'est assez creux et déjà vu. Le décor est planté très vite, pas très clair et aucun des personnages n'est vraiment developpé. Je n'irai pas jusqu'à dire que je me suis ennuyé, mais pas loin. Dunyre a raison, vite lu et vite oublié; Après On mars, j'en attendais peut être trop.
Une chasse aux reliques sacrées du passé, dans un univers de space-opera où un groupe de 4 « divinités » a décidé de supprimer toutes les autres religions. Voilà le cadre de ce récit.
Nous suivons donc un duo de chasseurs de reliques, les meilleurs, qui se voient affublés d’un ancien soldat ayant déserté la Légion (et qui en connaît donc bien les rouages). Cette Légion est au service des 4 divinités, et sert avant tout à réprimer les athées et les chasseurs de reliques.
L’histoire est basée sur l’idée qu’un objet sacré très précieux, liée à une antique religion, se trouverait caché dans un lointain regroupement de planètes, tellement isolées que même la Légion n’y met plus les pieds. Et notre trio va être engagé par un mystérieux commanditaire richissime pour aller la débusquer.
Le récit est donc très classique : chasse au trésor, faux-semblants pour la majorité des personnages (qui ne sont pas ce que l’on pourrait croire), univers de space-opera avec multiples peuples et planètes mais religion unique, combats à gogo autant dans l’espace que sur la planète où la relique est cachée, etc.
Cela fonctionne bien et les dessins sont magnifiques. Maintenant, c’est très simple, capillo-tracté pour une bonne partie avec un côté deus ex machina sur la fin qui m’énerve toujours un peu…
J’adore Runberg sur Orbital, je suis moins convaincu sur On Mars ou ce Space Relic Hunters. C’est moins fin, c’est moins abouti. Reste un bon divertissement, rapidement lu, rapidement oublié malheureusement.
Waouh waouh quelle claque ! Grun nous émerveille une fois de plus ! Histoire fantastique qui nous fait s'envoler ! Chapeau bas les artistes. On en redemande !
Un space opera digne de la grande époque. Un rythme haletant et surtout un dessin magistral comme seul Grun sait en faire.
Je recommande évidemment !