A
près avoir tâté du divin avec un Jésus contemporain récalcitrant dans Godman, puis décapé le gentil monde des petits dans l’inénarrable Annick Tamaire (à quand le second tome ?), Jonathan Munoz s’essaye à l’autobiographie dessinée pour raconter sa propre enfance avec Petit journal d’un gros fragile.
Recueil de gags en une planche retraçant, bon an mal an, les douze premières années de son existence, l’album rassemble les souvenirs plus ou moins glorieux ou cruels de l’auteur. Mini-anecdotes amusantes, instants révélateurs, épisodes traumatisants et, quand même, une foule de bons moments à jouer/rigoler/se faire peur en compagnie de son grand copain J.P. sont au programme. Cette balade plus ou moins nostalgique se déroule lors d’un passé où internet et les réseaux sociaux n’existaient pas. Post-Petit Nicolas et pré-Titeuf, ces mini-récits et expériences fondatrices s’avèrent néanmoins totalement comparables à ceux narrés par René Goscinny et Zep. En effet, une fois mis de côté les effets de mode propres à chaque époque, l’innocence, la curiosité et l’envie de découvrir le monde sont les mêmes chez tous les enfants. Munoz apporte simplement son témoignage personnel avec tendresse, ce qu’il faut de recul et d’autodérision.
Jolie et sympathique balade dans un passé pas si lointain, Petit journal d’un gros fragile parlera certainement à tous les lecteurs, pour le meilleur et surtout pour le rire.
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