N
agi est la petite-fille d’une himiko, une gardienne de sanctuaire dotée de pouvoirs surnaturels, et la jumelle de Takeru, dont les aptitudes de télékinésiste et de télépathe en font l’héritier tout désigné. Mais depuis le décès soudain de leur aïeule, le garçon ne sort plus de sa chambre, faisant regretter à la lycéenne d’être elle-même dépourvue de don. L’avenir de Nagi bascule quand elle croise dans la forêt un enfant du quartier disparu récemment. Alors qu’elle lui vient en aide, elle sent une aura maléfique tenter de les attirer. Résistant de toute ses forces à cette attaque psychique, elle parvient à la repousser. En reprenant connaissance, elle apprend par son frère, ravi, qu’elle va intégrer à l’Académie Kannagara qui forme les futurs kamis. De nouvelles perspectives et rencontres s’ouvrent pour l'adolescente, qui ignore pourtant encore quelles sont, précisément, ses aptitudes magiques. Un fameux handicap pour celle qui est supposée devenir une sorte de divinité…
Après Les carnets de l’apothicaire, les éditions Ki-oon proposent une deuxième série scénarisée par Natsu Hyuuga. Délaissant le cadre de la Chine ancienne, le mangaka plante le décor dans le Japon contemporain et y intègre un élément fantastique avec les pouvoirs possédés par certains humains. Le contexte dans lequel évolue l’héroïne est rapidement posé, tandis que les premières péripéties s’enclenchent. Par la suite, l’action se poursuit sur un rythme qui ne faiblit guère. Laissant quelques questions en suspens à l’issue du chapitre introductif, le récit s’intéresse dès lors à la découverte des graines de thaumaturges croisées à l’école. Quatre figures hétéroclites l’entourent bientôt, chacune ayant sa spécialité et son caractère bien marqué, et permettent à l’histoire d’avancer. Les professeurs ne sont pas en reste et un authentique kami apparaît également à plusieurs reprises, renforçant le mystère lié aux capacités de Nagi. Par ailleurs, une touche d’humour léger enrobe joyeusement le propos.
Confiée à Modamu Akagawara, la partie graphique reprend les codes du shojo. Le trait, agréable, met l’accent sur l’expressivité et le rendu des émotions, tout en jouant, par moments, avec un design plus caricatural. Le découpage et l’alternance de gros plans et de vues plus larges assurent une bonne dynamique d’ensemble, ainsi qu’une lecture aisée.
Sans sortir des sentiers battus, ce début de Kamisama school offre un bon moment de détente et devrait plaire aux amateurs / amatrices de comédie romantique sur fond de fantastique. Le second tome (sur cinq déjà parus au Japon où la saga est encore en cours) sortira en septembre.
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