L
e soleil a disparu. Pourquoi, nul ne le sait, mais il faudra bien trouver une solution. Et quelle solution plus logique que le sacrifice de tout un peuple ?
Maki, c'est le pauvre manchot du village, celui que tout le monde raille, et sur qui les enfants jettent des pierres. Il se verra pourtant confier par des huacas, des esprits bienfaisants, la plus importante des missions : aller parler à l'Inca pour faire revenir le soleil et sauver son peuple qui, pourtant, le rejette.
Ce deuxième tome retrace le chemin parcouru par Maki pour retrouver l'Inca. Sa lutte incessante contre la société et ses intrigants. Et contre tous ces pauvres bougres qui, aveuglés par les paroles des sorciers, se résignent aux sacrifices et sont prêts à tout abandonner. Tout cela fait de Maki un héros particulièrement humain qui nous touche énormément, inspirant à la fois l'admiration et la compassion.
La nuit de l'Inca, c'est simplement une belle histoire, magnifiquement racontée par un Velhmann des plus inspirés. C'est aussi une belle morale. Et le talent de conteur du scénariste s'allie à merveille à celui du dessinateur, Duchazeau nous offrant ici, par son trait simple mais dynamique et plein de vie, un album tout en poésie et en sensibilité. Ses ambiances, tantôt froides et oppressantes, tantôt grandioses et hautes en couleur, sont toujours magiques et enivrantes.
La fin, sublime, donnera au titre de la série sa pleine mesure. Et quelle merveilleuse couverture, résumant bien la teneur de l'histoire : la violence des hommes face à l'inconnu.
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