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ose est une enfant délaissée par des parents trop pris par leur travail et leur rythme de vie. Ils commencent par ailleurs à se déchirer. C'est pourquoi la petite décide de se réfugier chez son grand-père maternel. Monsieur Marin, vivant seul depuis le décès de sa femme, accepte de veiller sur sa petite-fille, le temps que Céline et son compagnon recollent les morceaux.
Les tandems "grand-parent/enfant" sont source de très bonnes séries dans la bande dessinée franco-belge. Mon papy Titanic s'inscrit en droite ligne de cette tradition. Falzar signe une histoire linéaire découpée en chapitres. Il ne s'agit pas d'un album à gags comme dans Cédric, mais davantage d'un récit se déroulant sur un temps long, dans lequel le scénariste insère des moments amusants et franchement drôles. Néanmoins, l'auteur lui donne également une profondeur émotionnelle. Le point de départ de l'album étant tout de même triste (une famille qui explose), il parvient à doser les instants comiques et d'autres plus tristes, ce qui permet d'évoquer des thèmes comme la vie (avec les chatons), la mort et la nostalgie du temps passé avec la personne qui est partie, la famille, l'addiction aux écrans... La référence au Titanic dans le titre vient de la passion de l'ancien pour le navire. En effet, le vieil homme réalise avec passion et minutie une maquette, qui devient un ressort capable de nourrir plusieurs récits.
Les dessins de Marco contribuent à cet effet de douceur que le papy et Rose s'apportent mutuellement. Les bouilles des personnages sont adorables. Bien que rodé à l'exercice de la bande dessinée humoristique, l'artiste adapte son trait pour rapprocher le style des protagonistes des standards du genre jeunesse. Les choix de coloris apportent, eux aussi, les tonalités qui conviennent à chaque moment de l'histoire.
Mon papy Titanic est un très bon premier album, qui crée un cadre séduisant et offre un scénario à la fois drôle et tendre.
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