A
u milieu du XXIe siècle, les changements climatiques se sont emballés. La montée des eaux a remodelé la géographie des pays et provoqué de vastes mouvements de population. C’était le chaos, jusqu’à ce que se mette en place Systéma, une autocratie d’extrême droite assurant la poursuite de l’exploitation des ressources naturelles. Le monde se voit alors divisé en castes et tout soulèvement est brutalement réprimé. Atari n’accepte pas cette dictature ; elle se rapproche de la Goutte, un groupe d’activistes, mais surtout de Tika. Les deux orphelines tenteront d’inspirer un peu de justice dans cette dystopie.
La vision du bédéiste apparaît plausible, même si déprimante. Il est en effet bien possible que la cupidité d’une minorité finisse par pousser la planète dans ses derniers retranchements. Un peu étrangement, le scénariste fait le choix de présenter les enjeux par le petit bout de la lorgnette, alors que le titre indique carrément l’inverse : Nocéan désigne un océan où toute vie a été détruite. La question écologique n’est pour ainsi dire jamais abordée, sinon dans un préambule.
Le tandem d’héroïnes se révèle sympathique. Les jeunes femmes sont déterminées, elles ont du cran et le lecteur ne doute pas qu’elles s’imposeront comme le grain de sable propre à faire dérailler la machine oppressive. Ce premier volet d’une histoire annoncée en deux tomes est toutefois lent à démarrer.
Auteur complet, Ricard Efa propose un dessin semi-réaliste aux accents manga. Les décors se veulent particulièrement symboliques ; l’exiguïté des lieux, les enchevêtrements de tuyaux ou encore l’absence de lumière traduisent, mieux que les mésaventures du duo, l’oppression dont est victime le peuple. La colorisation, généralement sombre, renforce du reste cette impression.
Il y a quelque chose de convenu dans cette fiction qui emprunte au Transperceneige et à Hunger Games (pour l’imperméabilité des classes sociales), à V pour Vendetta (la résistance clandestine), à Blade Runner (la ville glauque, semblable à une usine) ou à 1984 (l’asservissement érigé en système politique); cela dit, le récit n’est pas déplaisant. Il devrait plaire aux adolescents.
J'ai découvert ce tome 1 avec beaucoup de curiosité et d'excitation. En effet, entre le résumé et la couverture très alléchante, il ne m'en fallait pas plus pour mettre cette BD dans mon collimateur.
Cet opus nous plonge dans un futur où la montée des eaux a quasiment détruit ce que nous connaissons actuellement. Dans ce monde où l'on doit se battre pour sa survie, le lecteur suit Atari et Tika, deux orphelines aux caractères bien trempés.
Le scénario est rempli de surprises et m'a transporté dans un autre univers. J'ai aimé les personnages qui sont majoritairement féminins et incarnent de fortes personnalités.
Esthétiquement, j'ai vraiment apprécié le travail d'illustrations. Les vignettes fourmillent de détails ce qui contribuent fortement à nous embarquer dans cet univers futuriste.
J'ai hâte de découvrir le tome 2