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Kyoto, au cœur du palais royal, l’affrontement a enfin lieu. L’heure des derniers choix a sonné. Asagi, brusquement propulsé successeur du souverain, doit faire face à Sarasa qui souhaite vérifier ses intentions et le ramener à elle. Tandis que la Reine Blanche agit dans l’ombre, Papillon de Nuit, dans les sous-sols, tente de déjouer le piège du grand sage Hagiwara. Shuri, blessé, se lance à sa poursuite de sa bien-aimée.
Dans ce 24ème volume, Yumi Tamura amplifie la dimension épique et shakespearienne de son immense fresque. Présente dans les volumes précédents, elle devient incontestable ici. Le drame s’achève et qui pourrait, à la 149ème page, en déterminer l’issue avec certitude ? Il n’y a plus de bons ni de mauvais, mais des êtres humains en proie à leurs douleurs, à leurs doutes, à leurs espoirs secrets. En cela réside le génie de Yumi Tamura : nous offrir une palette de personnages proches de nous, imparfaits, non manichéens. Ce 24ème volume le montre une nouvelle fois. Par ailleurs, le charisme des hommes marquants de la série est encore souligné et magnifié. Il s’adresse autant au lectorat féminin, premier visé, qu’au masculin.
Yumi Tamura nous offre les nombreux gros plans sur les visages auxquels elle nous a habitués, traduisant ainsi les diverses émotions des protagonistes et répondant aux normes du shojo. Cependant notons que les yeux embués de larmes ont disparu et que les marques des souffrances ou des efforts sont bien visibles. Paradoxalement, dans un volume consacré à l’affrontement, rares sont les cases où le lecteur peut voir plus d’un personnage.
Quelques invraisemblances pourront faire sourire : Shuri grièvement blessé – il a perdu un bras – court et manifeste sa force combative alors qu’il tient à peine debout. L’absence totale de personnel domestique ou combattant dans le palais étonne mais reste compréhensible car elle ajoute une intensité dramatique et un relent de déchéance. Enfin on se demande comment Papillon de Nuit peut se battre tout en ralentissant le mécanisme d’effondrement du palais.
Cependant ces petits manques sont vite oubliés grâce au plaisir pris à la lecture et au suspens que l'auteur ménage jusqu’au bout dans ce shojo d'un nouveau type.
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