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lus ODNI (objet dessiné non identifié) que bande dessinée sensu stricto, Je te hais – tu ne le sais pas encore, c’est tout ramène le sentiment amoureux et son évolution à sa plus simple expression. Nadine Redlich se faufile entre Georges Perec et Jochen Gerner pour dresser une liste "marabout bout de ficelle" à sa tendre moitié, hypothétique ou non. Un et un égale deux ; toi et moi, ça fait plus, comprenne qui pourra.
Œuvre minimaliste peu attirante au premier regard, l’album cache en fait son jeu. Sous ses allures de livres pour enfants aux dessins bruts et naïfs – même si quelques influences sont reconnaissables ici et là -, l’ouvrage propose une longue enfilade d’idées et d’images finement entremêlés. Les mots en entament la conversation. Cela tombe bien, les illustrations n’attendaient que ça et relancent immédiatement la discussion. Je t’aime, moins non plus, voici comment je te vois ; tu comprends bien que nous deux ça n’est pas possible. Allons voir si la rose et le rossignol chantent à la claire fontaine.
Amusante et mystérieuse curiosité au trait carmin non dénuée d’un néo-romantisme tout contemporain, Je te hais – tu ne le sais pas encore, c’est tout s’avère être une (petite) découverte enthousiasmante et un cadeau de St-Valentin risqué.
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