U
n soir de juin 1909, une mystérieuse baronne échappe in extremis à des militaires russes venus la cueillir dans le train express Saint-Pétersbourg-Varsovie. Peu après, à Paris, Louis Denizart Hippolyte Griffont, un mage renommé, reçoit le directeur d’un établissement de jeu qui soupçonne un de ses clients de jouir d’une chance par trop douteuse. Le même jour, il est sollicité par une de ses consœurs pour dénicher un livre dans les tréfonds de la bibliothèque de l’Outremonde. En s’acquittant d’une tâche et de l’autre, le gentilhomme se retrouve propulsé dans de sombres affaires qui vont le placer dans une position délicate et lui faire croiser la route d’une intrigante qu’il ne connaît que trop bien.
Après avoir collaboré sur Les Artilleuses chez Drakoo, Pierre Pevel et Étienne Willem se sont attelés à l’adaptation en bande dessinée du fabuleux univers du Paris des Merveilles, œuvre romanesque du premier. Il est, en effet, prévu que chaque tome de la trilogie littéraire soit décliné en deux volets ; cela commence avec Les enchantements d’Ambremer. Débutant en trombe, le récit pose le décor, présente les personnages et entraine les lecteurs dans une valse de péripéties échevelées. Conservant la quintessence et l’esprit goûteux du support original, notamment grâce aux dialogues repris par l’écrivain, l’histoire déployée avance tambour battant et sait tenir en haleine. Du trafic d’artefacts magiques à la machination d’État, avec cambriole, enlèvement et meurtre, l’ennui n’est pas de mise. Et cela d’autant plus que la touche fantastique fait cohabiter le quidam parisien avec toutes sortes de créatures - nains, gobelins, ogres, chats-ailés ou gargouilles - se fondant parfaitement dans la foule. Par ailleurs, pour courte qu’elle soit, l’incursion en Outremonde – via le Métropolitain, évidemment – laisse entrapercevoir un territoire à l’allure médiévale qui donne envie d’explorer davantage les lieux.
Habilement croqués par Étienne Willem, duo héroïque, personnages secondaires, antagonistes et figurants se révèlent expressifs à souhait et plutôt bien campés. Toutefois, s’ils sont au cœur de l’action, ce qui accroche l’œil et séduit réside dans la mise en scène et le décorum de capitale française. Vastes boulevards haussmanniens et pimpants hôtels particuliers possèdent un cachet certain, aidant pleinement à se plonger dans cette aventure s’inscrivant dans un Paris de la Belle Époque agrémenté des nuances oniriques peveliennes. Les couleurs de Tanja Wenisch – laquelle officiait déjà sur la série Les Artilleuses – habillent agréablement l’ensemble.
Cet opus initial du Paris des Merveilles saura enchanter les amateurs de l’univers créé par Pevel, ainsi que les bédéphiles à la recherche d’une aventure bien menée.
Nous voilà entraîner dans le Paris des merveilles à savoir un monde uchronique où le monde des fées aura rejoint celui des hommes. La période est située justement à la belle époque ce qui donne un véritable cachet à cette aventure.
L'idée n'est absolument pas nouvelle car je l'ai récemment avisé « The magic of Aria » où c'était cette fois-ci New-York qui était empli de créatures imaginaires. Bref, le procédé n'est pas nouveau et cela ne confère plus de l'originalité. Même le fait de relier les deux mondes par une ligne de métro est fortement inspiré de l'univers d'Harry Potter.
J'aimerais dire du bien de cette BD mais la lecture m'a semblé assez ennuyeuse car il n'y a pas de proximité avec les deux principaux protagonistes qui répondent à des normes de marché assez standard. Bref, il n'y a aucune profondeur. Même l'intrigue m'a semblé assez convenue. Je n'ai pas été dedans, manifestement...
Par contre, on peut glorifier le graphisme qui est absolument soigné avec des décors à tomber par terre entre féerie et steampunk. C'est sans doute le gros point fort de cette série qui démarre.
Si moi je n'ai pas trop aimé, cela ne veut pas dire que vous n'aimerez pas bien au contraire, car cette série semble rencontrer un certain public entre la fantaisie et la série policière à la Sherlock Holmes. Pour moi, cela reste du déjà trop vu.
J’ai passé un agréablement moment de lecture devant cette adaptation du Paris des Merveilles de Pevel. J’ai n’ai jamais lu l’ouvre original, mais c’est le genre d’univers qui me plaît énormément. J’ai découvert un Paris à la sauce fantasy avec d’excellentes idées. Les dessins de Willem sont excellents et participent grandement à cette immersion qui m’a captivé dès les premières pages.
Les événements avancent presque trop vite et ce numéro aurait mérité quelques pages de plus. Il y a beaucoup de personnages et plusieurs intrigues qui viennent se croiser pour faire avancer l’enquête du protagoniste.
Je recommande vivement la découverte de cette BD et je lirai la suite avec un grand plaisir.
C'est le genre de BD de pur divertissement que j'apprécie : un univers original (mix entre le Paris de la Belle-Epoque version steampunk et monde féerique avec plein de créatures issus de la fantasy traditionnelle : elfes, dragons, gnomes ...), un scénario prenant qui mêle polar, mystères et action bien pêchue, des personnages bien campés, un dessin très séduisant et des couleurs à l'avenant.
Rien de révolutionnaire, mais la lecture est fort plaisante. La fin de ce tome donne envie de connaître la suite.
Dans la continuité "des Artilleuses", un bon album très bien dessiné mais parfois desservi par un scénario un peu confus vu la multiplicité des personnages.
J'ai apprécié, je lirai avec plaisir le deuxième et dernier tome (sympa ces séries qui ne s'éternisent pas!).
A refaire, j'attendrais la sortie du second opus pour tout lire d'une traite car je pense que d'ici là et vue la complexité de l'histoire, j'aurai du mal à m'y retrouver!