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hingo Honda revient auprès du public francophone avec une mini-série en deux volumes : Happy Land.
Ce nom est celui d'un étrange parc d'attraction gratuit où se rendent plusieurs familles, parmi lesquelles celle des Komiya, qui ressemble à tant d'autres, du moins en apparence. D'ailleurs, aucun de ses membres n'a le souvenir de la manière dont ils sont arrivés sur les lieux. L'ouverture des attractions par Mister Bunny va les faire basculer dans un cauchemar à multiples niveaux.
Loin d'être original, l'auteur jouant en terrain connu, ce manga est un très bon survival gore. Les masques vont tomber progressivement au fur et à mesure du passage par des attractions plus sadiques les unes que les autres. Dans ce registre, le scénariste est très créatif. Les quelques twists qui jalonnent cet album dynamisent le déroulement du récit et cassent le vernis de la famille-type.
Depuis la parution de l'étonnant Ping pong Dash, où se mêlent tennis de table et furyo manga, le travail de ce mangaka a su trouver son public. Progressivement Honda a su s'approprier les thématiques stressantes et horrifiques, jouant avec les nerfs des lecteurs. Son trait nerveux sait se faire fin et détaillé dans les scènes les plus gores. La maitrise de ce type de narration, à savoir des individus normaux dans un cadre du quotidien qui bascule dans l'horreur, donne l'occasion d'un découpage très efficace.
Prépublié numériquement au Japon en 2020-2021 dans le magazine Manga Goraku special , Shûenchi a immédiatement fonctionné. L'éditeur Omaké Manga le propose en français, avec la belle idée de sortir les deux volumes conjointement. Néanmoins, le tome ne bénéficie pas d'un papier agréable et quelques planches n'ont pas été correctement imprimées (bavures sur les ombres), ce qui peut gêner la lecture.
Efficace dans son traitement et dans son rythme, ce premier tome invite dans un univers à la croisée de Lost , Battle royal et de Saw qui fera le plaisir des lecteurs friands de règlements de comptes sanglants.
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