L
ien Rag, glaciologue curieux et obstiné, n’a plus qu’un seul but : retrouver celle qu’il aime, Jdrou. A côtoyer les Roux comme il l’a fait, il a fini par éprouver des sentiments forts pour cette femelle, qu'il ne se résoud pas à considérer comme un animal. Pour la retrouver, il n’a qu’une seule solution, se mêler aux esclavagistes afin d’obtenir des informations sur son lieu de détention. Cette quête n’est pas sans danger, son incarcération sera d’ailleurs la conséquence des risques qu’il aura pris. Son salut viendra-t-il de Pietr, le bûcheron ? Ce dernier a-t-il encore conscience des réalités ou est-il trop perturbé par le sort réservé à Léna pour aider notre jeune ami ?
Ce septième album du cycle Jdrien clôt le premier cycle de cette longue saga de la Compagnie des Glaces. Comme toute histoire se terminant, il permet de trouver quelques informations nécessaires au dénouement de l’intrigue. Seulement voilà, Pietr reste en deçà des derniers albums très prometteurs qui confirmaient l'amélioration progressive de la série. Ici peu de révélations. Il n’était certes pas nécessaire d’en mettre toutes les deux pages, mais suffisamment pour avoir envie de poursuivre sur de nouveaux cycles. La quête éperdue d’un homme amoureux n’a, au fil de ces pages, rien de bien passionnant. Avec ce choix, les auteurs ont sans doute pris un risque, celui de voir une partie de leur lectorat descendre à cette station n°7. Et ce n’est pas ce petit texte final qui les convaincra de poursuivre le périple. Il reste ce schéma à l’image d’une ligne de métro - belle analogie avec la série - en quatrième de couverture et ces nombreuses ramifications qui aiguise la curiosité
Le dessin a lui seul est emblématique de cette saga. En effet ce travail en studio a vu des auteurs aux styles différents se succéder dans le représentation des personnages principaux, secondaires ou encore les paysages. Pour ce dernier album, Tieko est pratiquement seul aux commandes, du moins en ce qui concerne les individus et les décors intérieurs. Il s’est adapté au travail effectué par ses prédécesseurs, avec son trait fin, précis et assez épuré. Les couleurs très sombres du tome précédent sont plus atténuées dans celui-ci, les visages gagnent en pureté ce qu’ils perdent en profondeur.
Au terme de cet album et malgré la déception liée à cette fin, on ne peut rester insensible au travail effectué par le studio JOTIM qui a tenu le pari d'un rythme régulier pour la publication des sept tomes. Gageons que les prochains cycles sauront s’affranchir des erreurs de départ pour continuer à nous attirer. La Compagnie des Glaces, malgré quelques inégalités, reste une série intéressante. Une question reste malgré tout en suspens, y aura-t-il d'autres cycles, les ventes sont-elles suffisantes pour que la série continue ?
Siding Station.
Harl Mern, ethnologue est officiellement chargé d’étudier les Roux. Les autorités se sont aperçues que ceux-ci étaient indispensables pour toutes sortes de missions dont la plus importante consiste à enlever la glace qui recouvre les dômes. Les Roux sont donc amenés dans des cages pour être parqués avant d’être répartis pour différentes tâches. Consultant ses fiches, Harl tombe sur un nom qui lui rappelle quelque chose… Jdrou ! Il enfile sa combinaison thermique et se précipite là où les Roux sont détenus…
Critique :
Ce septième et dernier opus du cycle Jdrien tourne autour de quatre personnages essentiellement. Lien Rag qui cherche désespérément Jdrou dont il est éperdument amoureux. Jdrou qui adore Lien Rag mais qui est prisonnière après avoir été capturée par des chasseurs de Roux dans des circonstances atroces. Yeuse, toujours aussi amoureuse de Lien et qui comprend que celui-ci, bien qu’il l’aime, adore encore plus Jdrou. Et finalement, il y a Pietr Hansen dont la femme violée par des chasseurs de Roux n’a plus qu’un but dans l’existence : retrouver les crapules qui ont saccagé sa vie.
Voici l’album de ce cycle où les personnages sont les mieux dessinés. Petit bémol pour la couverture qui n’est pas la plus belle du lot.
Je rappelle que cet album sorti de son contexte n’a guère d’intérêt ! Lisez d’abord tous ceux qui précèdent.