D
eux petits tours et puis s’en vont… Neptune n’aura duré que le temps de deux albums. Évidemment moins développé et fouillé que les cycles précédents, cet épisode plus typé SF/action se démarque, pas pour les meilleures des raisons, malheureusement. Pour rappel, la saga Aldébaran a débuté en 1994 et avait apporté un nouveau souffle à l’anticipation avec un récit, certes exotique et truffé d’innovations technologiques, mettant particulièrement de l’avant l’humain et les émotions. Le tout était enrobé par une sensibilité écologique très marquée et une foule de créatures et d’environnements extraordinaires. Le succès fut au rendez-vous et ne s’est jamais démenti depuis.
Après vingt-cinq tomes remplis d’aventures, de crises de larme et de coups de théâtre, une certaine fatigue se fait sentir. La preuve s’il en est : le ras-de-bol exprimé à plusieurs reprises par Kim dans ce diptyque ! Outre un épuisement compréhensible des personnages et de leur dramaturgie, le temps qui s’écoule fait également son œuvre. Résultat, de précurseur, Léo devient suiveur et se retrouve forcé à coller à l’époque afin de ne pas être distancé. Les lecteurs n’aiment plus attendre pour connaître la fin, celle-ci sera servie après deux tomes seulement. L’intelligence artificielle et les drones sont tous les jours dans l’actualité ? Ils jouent un rôle prépondérant au cœur du scénario. Ajoutez-y un recyclage de quelques stéréotypes (hello HAL et les petits hommes verts façon Roswell) et vous obtenez une histoire très convenue ne reposant quasiment que sur des poncifs du genre.
Reste la patte du co-scénariste de Demain. Mise en scène carrée sans faille, trait réaliste aussi rigide que le jeu des protagonistes et, ici ou là, quelques maigres restes ou étincelles créatrices rappelant les grandes heures de la série. C’est bien peu, mais c’est réalisé avec professionnalisme et c’est efficace. Le lecteur devra s’en contenter, c’est comme ça.
Petits enjeux, petite forme, Neptune marque vraiment un coup d’arrêt. Toute l’envie de raconter et le talent narratif de Léo n’arrivent pas à masquer un manque d’inspiration flagrant. La déception est grande à travers la galaxie.
Le Cycle 6 marque la fin d'une ère de réussite pour la série Aldébaran. A vrai dire, il y a peu de volonté dans les 2 tomes qui constituent le diptyque "Neptune". Une nouvelle aventure pour Kim et Manon, malheureusement, le manque de contenu et de narration rend l'ensemble bien fade. Ou sont passés les personnages que j'affectionnais tant ? Ou sont passés leurs questionnements sur la vie ? Leur intimité ? Leur condition d'être humain ? Du dessin au scénario, tout est facile et on sent le manque d'investissement dans ce projet, les personnages et les actions sont plus que figés : un défaut récurrent dans le dessin de Léo, mais amplifié dans ce cycle. Au niveau des couleurs et de la structure des cases, je sentais déjà une baisse de qualité des nuances avec "Retour sur Aldébaran". Dans "Neptune", le minimalisme prône sur le reste, mais minimalisme ne voulait pas forcément dire sans saveur. Marc et Alex sont carrément absent, la domination des IA est prévisible, pas d'effet de surprise. Quand au découpage, il est très moyen, la page 23 du tome 2 en est l'exemple : "Pendant ce temps" et "sur la case suivante" Kim se prend une tarte par le personnage de devant, sans transition, ni préparation, ça ne colle pas et ça gâche complétement l'effet attendu. Bref, je ne connais pas les intentions derrière ce 6 ème cycle, mais c'est plus que moyen et cela ne mérite pas de louanges, ni qu'on en parle vraiment.
La série d’Aldébaran continue dans ce diptyque et finalement ça se lit. ça ressemble un peu à ce qu'on a déjà vu sauf que là, ça se passe dans notre système solaire. Dans le premier tome, on a une part de mystère et dans le second on a l'explication de cette histoire. Je trouve qu'ici on va droit à l’essentiel par rapport aux autres aventures, moins de liaisons amoureuses, moins de sectes. J'aime bien, j'ai passé un bon moment.
Bof. Pour tout amateur de SF, ce mini-cycle n'aligne que des lieux devenus communs depuis bien longtemps (je ne les énumère pas pour ne pas déflorer l'intrigue mais ils sont légion). J'ai acheté parceque c'est Leo, mais j'ai l'impression de deux abums pour rien dans la saga débutée avec Adebaran. Nous restent le dessin et l'apparente naïveté de ces personnages et visages figés qui font son charme.
Voici l'épisode 2 de Neptune qui réunit Kim et de Manon qui se retrouve ensemble dans cette série pour de nouvelles aventures collectives. Visiblement, j'apprends par un petit stickers collés sur la couverture que c'est déjà la fin du cycle. On peut dire que c'est la parution la plus courte des cycles du Monde d'Aldebaran.
Mais bon, parfois, plus c'est court, meilleur est la consistance. J'avoue que je ne suis pas trop fan des séries à rallonge. J'ai par conséquent bien aimé ce cycle qui répondra à toutes les questions sur ce mystérieux vaisseau ayant parcouru la galaxie à la recherche d'un monde habitable à savoir le nôtre. Actuellement, ce vaisseau cylindrique tourne en orbite autour de la planète Neptune d'où le titre de la série. Mais bon, cette planète également bleu ne jouera pas de rôle déterminant.
Kim entraîne Manon dans une mission périlleuse de sauvetage des êtres humains capturés par ces extra-terrestres. On se rend compte que la menace se situe autour d'un ordinateur assez puissant pour contrôler des robots destructeurs et surtout des nanorobots mortels pour notre organisme.
S'il y avait un match entre Kim et Manon, c'est cette dernière qui remporterait la mise. On se rend compte que Kim a passé l'âge pour toutes ces conneries. Kim a manqué de discernement et cela aurait pu lui coûter la vie. Visiblement, c'est Manon qui va prendre la relève. Côté cœur, Kim a retrouvé sa relation avec Marc ce qui renoue avec les débuts de cette saga. La boucle est bien bouclée.
C'est toujours de la bonnes science-fiction qui a le mérite d'apporter de la crédibilité grâce à une intelligence des mises en situation. Tout est expliqué et cela tient debout comme par exemple les soucoupes volantes de forme ovale que nous avons beaucoup vu dans les années 50 en matière d'ufologie ou encore les enlèvements par des extra-terrestres. Je pense d'ailleurs que c'est l'un des meilleur scénario de toute la saga. Il est vrai que cet univers me fascine depuis des années déjà.
Et puis, au niveau du dessin, tout est parfaitement maîtrisé. C'est du grand art.
On ne peut que remercier Léo pour ce diptyque très réussi.