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aris, 1550. Henri II s’impose dans un tournoi et finit avec un bout de lance planté dans l’œil, le cerveau est certainement atteint. À son chevet, Ambroise Paré, médecin ordinaire du roi, bientôt rejoint par un confrère, André Vésale, rattaché à la cour d’Espagne. Le premier a appris son métier sur les champs de bataille, le second est anatomiste. Bref, un homme d’action fait face à un collègue davantage intéressé par l’observation et la compréhension. Une dizaine de jours s’écouleront avant que la France ne pleure son souverain.
Laurent-Frédéric Bollée (La Bombe) s’inspire d’un fait historique pour aborder des questions éthiques et morales : la valeur de la vie, le prix de la connaissance ou encore la légitimité de certaines expérimentations. En filigrane, se lisent une crise politique et une querelle scientifique, mais surtout, le choc des égos des protagonistes. Le lecteur comprend rapidement que leur objectif est d’avoir le dessus sur leur adversaire, bien plus que de sauver le monarque. Le duel se révèle fascinant.
L’auteur adopte fréquemment le point de vue de l’anatomiste qui, obsédé par sa science, perçoit les gens comme des squelettes. Ce choix scénaristique ne convainc pas vraiment. Pour tout dire, il distrait inutilement.
L’histoire repose sur le dessin réaliste de Fawzi, lequel traduit l’esprit de l’époque et celui des lieux. Ses comédiens jouent habituellement juste. Le récit est par ailleurs parsemé d’allégories prenant la forme de pages complètes agrémentées d’ossements, rats, gnomes et corbeaux. Ces planches sont les plus réussies, même si elles demeurent cryptiques.
Une anecdote spectaculaire, doublée d’une intéressante réflexion sur le juste.
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