- Un personnage à presser encore plus fort pour lui faire rendre quelques ultimes révélations. Enregistré.
- Des jolies filles dangereuses, un peu d’exotisme et des méchants à la détente facile. Enregistré.
- Des fils et des filins pour relier les évènements au reste de la série. Enregistré ; la liste est complète.
Ce n’est pas tout ça, mais il y a des complots à organiser et/ou à déjouer (suivant votre camp).
Tous les lecteurs de longue date de XIII le savent bien, Jean Van Hamme avait laissé quelques zones d’ombres dans la biographie de son héros. Particulièrement, un passage à Cuba où Kelly Brian (son patronyme du moment) aurait appris à devenir un sniper de haut vol et un baroudeur à tout casser surnommé El Cascador. Un album rétro revenant sur cette période aurait été possible. Seulement, depuis son installation comme scénariste, Yves Sente a généreusement empilé de nouvelles couches dramatiques à la saga. Plutôt que ressasser et broder sur les pistes laissées par son illustre prédécesseur, il a préféré intégrer ces éléments à un cadre plus ambitieux.
Passée outre la désincarnation quasi-totale de XIII – pour rappel, il est maintenant contrôlé à distance par la Fondation Mayflower via un implant cérébral –, force de constater que le néo-scénariste a conçu une intrigue de haut vol en totale phase avec l’époque actuelle. Dans le premier cycle, Van Hamme avait accolé son récit à des grands évènements américains du XXe siècle. Pour cette deuxième mouture, Sente n’agit pas différemment, en se basant pour sa part sur les vicissitudes de ce premier quart du XXIe siècle. Attentat de grand ampleur, piratage informatique, manipulation de masse via les réseaux sociaux et néo-conservatisme font place à la mafia et au complexe militaro-industriel. Dans les faits, ça ne change pas grand-chose. Cependant, la distance critique très, voire trop, courte par rapport à la réalité historique risque de rendre rapidement caducs quelques rebondissements ou protagonistes trop typés.
La série demeure néanmoins une véritable BD d’aventure mâtinée de thriller géopolitique. De l’action, des coups d’éclat et les derniers joujoux technologiques des services de renseignements, la recette de tout bon James Bond est appliquée à la lettre. Chaque boulon est à sa place et chaque mèche de cheveux bien peignée, Youri Jigounov orchestre l’ensemble aussi impeccablement qu’efficacement. XIII reste la référence du genre, stéréotype et poncif y compris.
Cuba, où tout à commencé, oui, mais ce n’est qu’une partie de la fable. Le prochain volume intitulé en bon français Moscow – Space House indique que la suite se passera à l’Est. Que de mystère à venir !
L’album de BD "XIII- Tome 28 : Cuba, où tout a commencé" (2023-Dargaud) du scénariste, Yves Sente, et du dessinateur, Youri Jigounov, est un album de transition.
En effet, il nous conte comment l’extrême-droite manipule XIII, après avoir de nouveau « rechargé » sa mémoire pour qu’il soit élu vice-président des Etats-Unis. Mais, lors d’un voyage d’agents secrets à Cuba, on va lui redonner sa première mémoire, l’éclaircir sur son entraînement dans une base militaire dans le passé (d’où le titre de l’album), direction : Moscou.
Le scénario est toujours basé sur les récits d’espionnages internationaux et les pots de vin à chaque niveau des administrations (américaine, cubaine, russe) au milieu desquelles XIII recherche toujours sa mémoire effacée.
Et les dessins commencent à s’éloigner un peu des canons de Van Hamme.
A lire.
Album décevant...
XIII est devenu une BD lambda d'espionnage : en même temps c'était déjà le cas depuis plusieurs tomes...
J'ai retrouvé le plaisir de lecture que j'ai pu ressentir avec les premiers XIII, que demander de plus. Quant à la mèche blanche qui a disparu, ceux qui s'interrogent devraient relire l'album précédent ;)
“Expect nothing and you'll never be disappointed” que l'on pourrait traduire par : Ne jamais placer ses attentes trop haut.
Je trouve personnellement que le dessin est plus faible que précédemment. le trait est moins maîtrisé et où est passé le signe distinctif de notre héros préféré.
J'ai toujours été fan de cette série. Le titre nous rappelait que celle-ci avait débuté à Cuba. Je m'attendais à quelque chose d'assez puissant et évocateur de ce passé.
Malheureusement, le déclic ne s'est pas produit. Le récit patine autour d'une salle d'infirmerie et d'ancien personnages assez pathétiques qui reviennent à la charge. Le second souffle n'a pas vraiment eu lieu. Par ailleurs, c'est du réchauffé car on nous refait le coup de l'amnésique !
Evidemment, je suis un peu déçu par ce tome qui promettait. Je pense que les séries à rallonge ne sont jamais une bonne chose surtout pour les fans. Il faut passer parfois à autre chose. La saga XIII en prend un coup. Certains clameront que XIII est mort et enterré sur le mode comment tuer la poule aux œufs d'or. On peut les comprendre.
Je pense réellement que cette BD mériterait une conclusion digne de ses débuts et plutôt rapide. Bref, sans vouloir faire de méchant jeu de mot sur l'amnésie, on peut oublier ce tome !
A une certaine époque, la sortie d'un XIII était un évènement très attendu dans le milieu de la bande dessinée.Depuis quelques années, j'ai le sentiment que cette série devient une série comme une autre. Même chez les libraires, un nouvel album de XIII n'est plus aussi mis en avant qu'auparavant.
La faute à qui ?
Un essoufflement sans doute de la série, qui a transformé, Jason Mac Lane , en un objet de jeu d'influence entre de mystérieuses sociétés plus ou moins occultes, sur un scénario d'Yves Sente, qui a du mal à retrouver le souffle épique des premières aventures.
Pourtant, le dernier diptyque m'avait convaincu, et semblait renouer avec les exploits de XIII.
Avec cet album, au vu de la couverture, je pensais retrouver une sorte de hors série sur la genèse de El Cascador, hélas, il n'en est rien.
Nous retrouvons XIII (enfin ce qu'il en reste) au centre d'une nouvelle intrigue internationale où services secrets russes, américains et armée cubaine sont aux premières lignes, avec des gadgets dignes d'un James Bond.
Certes, cela se lit bien (avec un début un peu laborieux), le dessin de Jigounov est parfait, mais je n'ai pu l'impression de suivre les aventures de XIII, même si Jones et Carrington sont présents en arrière plan.
Bref, là où je pensais retrouver El Cascador, je lis , en l'espèce, les aventures d'un James Bond américain, d'où ma petite déception.