]Le sphincter de Moscou est le troisième volet de la série du ministère secret, conçue en partenariat avec Libération.
Le trio de choc du ministère secret doit faire face à un défi de taille : comprendre les Français et leur désamour du système républicain durant la campagne présidentielle. De nombreuses péripéties attendent nos héros, qui seront aidés dans cet album par un autre agent, qui cachait bien son jeu jusque-là : Alexandre Benalla ! De plus, il semblerait bien que la Russie tente de perturber les résultats de l'élection...
Le pitch de départ est tout aussi surprenant que jouissif. Imaginer que nos anciens présidents de la République intègreraient une sorte de service spécial pour maintenir la stabilité du régime, vu les caractères, les lecteurs s'attendent à des moments de clashs et de vacheries en tous genres. Malheureusement, ça ne prend pas dans l’exécution de la tâche. À la lecture de l'album, l'impression qui domine est celle de la blague d'ado non développée. Certains moments qui deviennent drôle puis cela s'essouffle aussi vite que c'est venu. À la relecture, il est même possible de penser qu'il s'agit d'une version graphique d'un jeu de rôle entre potes. Ce sentiment est d'ailleurs étayé par la présence d'une JDR en bonus à la fin de la bande dessinée. Jeu qui est fort bien amené et construit d'ailleurs. Les auteurs sont passionnés et intrigués par ces personnes étranges que sont les femmes et hommes politiques, cela se sent. Des critiques sur certains médias et journalistes sont faites, jamais gratuitement, mais il semble que l'idée phare se résume ainsi : la République est un système, une matrice qu'il faut préserver à tout prix, pour et contre les citoyens. Certains lecteurs pourraient se sentir un peu perdus par ce message. Le rythme du déroulement de l'histoire est assez décousu. La fin tranche par son côté action et surtout par la trouvaille délirante de reprendre la métamorphose d'Actarus pour François Hollande.
Le trait de Mathieu Sapin peut rebuter par son aspect quelque peu brouillon. Néanmoins, il contribue à l'atmosphère particulière de cette série. Un autre style n'irait pas au scénario.
Un album qui fera plaisir aux fans des deux premiers opus, les autres peuvent passer leur chemin.
Je n'avais clairement pas eu la foi de m'imposer le deuxième opus après un premier que je trouvais catastrophique, ou devrais-je dire cacastrophique.
Au détour d'une étagère, je tombe sur ce troisième volet, qui était originellement comme les précédents, publié dans le torchon d'extrême gauche 'Libération', et dont la lecture est (toujours) aussi dispensable.
Dessins de type brouillon, blagues anti-complotistes, analyses politiques très orientées, discours anti-raciste: rien ne va. Nous avons le droit à une critique envers Zemmour et ses partisans à coup de référence pétainiste et nazi. Qu'en est-il de Mélenchon et de ses collaborateurs 'Black Blocs' ? Rien, bizarrement.
Au rayon nouveauté, Alexandre Benalla intervient dans le présent album et c'est beaucoup trop d'honneur pour cette racaille condamnée par la justice. De même que Taubira, l'ancienne garde de Sceaux (Sots), a le droit à sa minute d'apparition tout aussi inutile que déplacée quand on connaît son bilan.
Je suis bien content de ne pas avoir acheté un seul de ces tomes, tout juste bon pour caler un meuble et encore. C'est de l'art(naque) digne d'un étudiant gauchiste qui se serait senti pousser une conscience politique et qui aurait voulu la déféquer à la face du monde.
Pour conclure, il me suffira de citer un ancien président: "Quelle indignité".
Comme dessin de presse, peut-être, à la rigueur. Mais de là à éditer ça en albums ? Un tout petit peu plus de sens et d'intérêt pour ce tome 3 que pour les deux premiers. Un iota. Il va falloir commencer à y réfléchir à deux fois quand c'est marqué Sfar sur la couverture, d'autres auteurs ont su accéder à la notoriété sans s'autoriser ensuite de faire n'importe quoi. Une forme nouvelle de rébellion anti-succès peut-être ?