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n besoin d’émancipation à combler, deux réapparitions de mamans et, hop, le plus poule des papas se retrouve en tête-à-tête avec la petite dernière et le chien. Au moins, grâce à tout ce temps libre inédit, Dad va pouvoir se reposer un peu et, surtout, s’investir pleinement dans sa carrière. Bon, au début, il faudra quand même une période d’adaptation pour digérer ces «abandons».
Se renouveler sans trahir, réinventer en restant identique, Nob réussit un joli coup avec Papa pop, le neuvième tome des aventures de Dad et sa smala. Jusqu'ici chronique de la plus unie des familles recomposées, le cadre général avait gardé une certaine unité : le père, ses quatre enfants et, dans la majorité des histoires, un appartement exigu. Si Pandora, l’aînée, s’était déjà un peu détachée dans Cocon familial, c’est maintenant pratiquement toute la sororité qui quitte le navire. Il reste bien Bébérénice pour fournir des gags, mais impossible de tenir tout un album en tournant autour du pot (au premier sens du terme). Heureusement, l’auteur a de la ressource et, entre la description de la déprime du héros et les allers-retours incessants de la distribution, il offre un tome à la fois classique et totalement nouveau. Un humour omniprésent, seulement un peu plus doux-amer qu’à l’habitude, ponctue admirablement bien cette succession de scènes remplies d’amour et de tendresse. Le cœur intime de la série est respecté et s’enrichit même. Bravo, d’autant que la partie n’était pas gagnée d’avance.
Carton-plein pour Papa pop. Rires, larmes et embrassades sont au rendez-vous, le tout sans pathos ni excès de guimauve, Nob continue de séduire et de surprendre.
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