Comment résister à la fraîcheur de Lydia Koppola ? Cette jeune universitaire de dix-huit ans n’est pas comme les autres adolescentes. Elle suit des cours de justice, non pas pour devenir avocate, mais pour devenir justicière. Qu’est ce qu’une justicière, allez vous me demander. Pour faire bref, ce sont des filles aux capacités exceptionnelles formées en deux ans pour faire régner la justice. Le hic, c’est que Lydia ne sait absolument pas pourquoi elle est inscrite à ce cours, vu qu’elle ne se connaît aucun don. En effet, et contrairement à ses amies, elle ressent la douleur, elle ne contrôle pas l’esprit des personnes qui l’entourent, elle ne parle pas aux animaux, etc. Certes, elle est plutôt douée pour grimper les murs, sauter de longues distances à 10 mètres du sol et attraper des objets lancés à pleine vitesse même lorsqu’elle ne les voit pas. Mais ça, tout le monde peut le faire, non ?
Le premier tome de Mertownville, sobrement intitulé Lydia, avait charmé plus d’un lecteur grâce à sa narration en voix-off et son humour, et malgré sa couverture peu attrayante. Celle d’Initiation ne souffre heureusement pas du même problème. Elle se révèle efficace et intrigante, à l’image de l’album. On retrouve alors avec beaucoup de plaisir Lydia et sa vie si peu banale à peine six mois après avoir fait sa connaissance. Comme le titre de l’album nous l’indique, elle nous fait vivre son initiation, à savoir le bizutage des premières années par les secondes. Elles craignent toutes cet évènement car elles doivent se confectionner un costume de justicière, se donner un pseudonyme, et surtout, s’attendre au pire !
Une fois de plus, le récit et le dessin de Michel Falardeau font mouche et l’on passe un moment plus qu’agréable à suivre l’héroïne durant la seconde partie de son premier semestre de cours à l’université. Le ton ironique de Lydia utilisé dans les passages narratifs en voix-off est truculent. On sourit énormément à la lecture de l’album, notamment durant la scène avec le père ou lors de la présentation des costumes, et souvent au moment où l’on s’y attend le moins ! En contrepartie, la fin est plus noire et énigmatique. L’auteur prend un malin plaisir à nous laisser dans le flou quant au déroulement des événements. En fait, on sent que la série se dirige peu à peu vers un ton plus sérieux.
Le style de dessin, qui rappelle certain comics ou mangas, est assez particulier et loin d’être déplaisant. Les personnages sont très expressifs et l’auteur va à l’essentiel, sans fioriture, pour un résultat probant. Toutefois, certaines cases sont très caricaturales et le résultat laisse perplexe. De même, l’absence globale de décors peut lasser, même si la mise en couleur originale tente d’y palier.
Mertownville est sans conteste une série surprise de l’année 2005. Sa fraîcheur, son graphisme, sa narration, l’originalité de son histoire et bien sûr l’héroïne plairont certainement à un grand nombre de lecteurs. On l’espère d’autant plus que cela permettra à l’éditeur Paquet et à Michel Falardeau de publier la totalité des quatre semestres de cours que vivra Lydia !
Voici enfin la sortie de la suite mon album coup de coeur de l'année (que je partage volontiers avec Asceltis)! En effet, on y retrouve la charmante Lydia au sein de cette mystérieuse école de Mertownville. Après quelques semaines d'études et d'exercices, voilà qu'arrive le moment de l'initiation des nouveaux par les plus anciens! Qu'en sera-t-il? Mais quelles genres d'épreuves imaginées par leurs pairs devront-elles surmonter? Et d'autre part, que fait Lydia dans ce programme d'études, au juste? Je ne vous gâcherai rien, lisez-le par vous-même et découvrez ce merveilleux monde imagé par l'auteur québécois Michel Falardeau!
Tout en conservant son style tout à fait personnel et particuler, Michel Falardeau démontre encore une fois sa maîtrise du concept de suspense en nous évoilant au compte-gouttes les secrets de Mertownville et des capacités extraordinaires de la jeune Lydia. Son dessin, toujours aussi vivant et expressif ne fait qu'agrémenter la lecture et offre un excellent support au développement des personnalités des personnages.
Un deuxième coup de coeur de suite pour moi de la part de ce jeune auteur, et franchement, ce n'est pas dû à un parti pris québécois, mais bien par la fraîcheur exceptionnelle de ses albums.
Comment? Vous ne connaissez pas encore la série? Alors courrez vous acheter le premier album aussi, soit dans son édition originale, ou bien dans sa réédition, avec nouvelle couverture!
Tout d'abord le dessin est sympa et les couleurs s'adaptent bien à l'histoire et aux personnages. L'agencement des cases et la voix off donnent un côté original à l'ensemble, même si c'est sans doute un peu trop poussé par moment.
Maintenant le problème tourne un peu au niveau du scénario, où allons nous ? Il y a des pistes amusantes voires même intéressantes, les personnages ont une certaine fraîcheur, certes, mais certains passages ont un arrière goût de "star académy" (pour entretenir cette fraîcheur peut-être) car on se présente, se représente et se représente encore... on est déguisée (ée car monde pour ainsi dire exclusivement féminin)... on est dotées de particularismes.... Le tome 2 ne fait pas beaucoup plus avancer le schmilblick, on se retrouve presque aussi avancé qu'à la fin du tome 1.
Bref un léger doute m'assaille quand à la suite... faut voir.