L
e Choucas embarque pour une sixième aventure, une enquête de plus pour cet ancien ouvrier d'usine reconverti en privé. C'est loin de la métropole, au Québec, que va se dérouler l'intrigue. Une fois de plus, notre homme va mettre son nez là où il n'aurait jamais du et c'est vraiment sans avoir été maître de la situation qu'il verra l'affaire se résoudre.
Pour ce nouveau tome, Lax présente un récit dans la continuité des précédents au niveau du dessin mais beaucoup moins au niveau du récit, les différences sont autant de déceptions. Pourtant le début a de quoi nous réjouir, le Choucas a toujours cet humour décalé et percutant, résultant de son manque de culture artistique ou encore de ses opinions de comptoires. L'auteur l'entraîne ensuite dans une histoire trop lointaine, trop en rapport avec l'actualité et s'éloigne de ce qui a fait son succès, ce côté décalé et très polar de série B.
La couverture est également différente des cinq précédentes, le Choucas est présenté ici en pied et dans une facheuse posture, loin des très beaux gros plans de son visage où plutôt de cette gueule si caractéristique.
C'est donc une déception que ce nouveau tome parce que le héros semble traverser l'histoire en étant spectateur plus qu'acteur. Il y manque son humour ravageur et cette faculté de toujours retourner les situations à son avantage. Les prochains aventures nous diront si c'est seulement un changement passager. Lax pourrait alors essayer un autre projet. Ce n'est pas un reproche, au contraire, l'auteur d'Azrayen, des Oubliés d'Annam, ou encore de la Marquise des Lumières a toujours su surprendre et faire des histoires de qualités.
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