J
ohn Blacksad s’ennuie dans son nouveau rôle de garde du corps d’un parvenu flambeur. Heureusement, on peut toujours compter sur le destin qui vous met dans les pattes de vieilles connaissances pour vous sortir du ronronnement du quotidien et de nouvelles rencontres pour éviter de vous empâter. En cette période de guerre froide, certains ont tendance à voir rouge et l’atome a des odeurs de soufre.
Allons droit au but : Âme rouge ne changera pas grand-chose à la légende de Blacksad. Deux ans et demi après Arctic nation, le constat risque d’être le même et les positions inchangées : les idolâtres d’un côté et les – éternellement – insatisfaits qui attendaient plus, de l’autre.
L’introduction mettra pourtant tout le monde d’accord tant elle est hautement jubilatoire. Cette voix off indissociable des histoires de « privés » on en redemande et c’est le timbre de celle de la série Mike Hammer parfaitement doublée en français (l’exception qui confirme la règle) qui vibre à nos oreilles à la découverte de ces premières pages. Cette ouverture est aussi l’occasion de retrouver une galerie de portraits toujours plus riche, plus variée, au détour de cases qui fourmillent de détails. Un vrai bonheur.
C’est lorsqu’on entre dans le vif de l’intrigue que l’on subodore le bégaiement. Les milices racistes ont laissé la place aux chantres du Maccarthysme rédacteurs de listes noires. Le temps n’est plus à la neige mais à l’échauffement des rivalités Est-Ouest et à la révélation du pedigree trouble de certains pères de la Bombe. Pas de véritable surprise dans le contenu ni dans le traitement de cette histoire qui respecte scrupuleusement les codes du genre et surtout qui semble construite pour mettre en valeur ses atouts graphiques. Certaines scènes sont inutilement longues, d’autres plutôt précipitées comme si les illustrations étaient les véritables pilote à bord et dictaient le nombre de planches à consacrer à telle ou telle scène. Reste donc le dessin et son bestiaire exceptionnel. Comme dans toute série, on aura plaisir à retrouver des personnages connus, le commissaire et Weekly, et à découvrir de nouveaux visages tels que cet incroyable Otto Lieber tout en jabot ou ce corniaud parfait de Gotfield. Confier le rôle du chasseur de sorcière à un coq sans scrupule, qu’on évitera de qualifier de gaulois, est un choix qu’il ne convient peut-être pas de sur-interprêter.
Âme rouge fait aussi la part belle à de nouvelles teintes, plus contrastées, plus vives parfois, que dans les épisodes précédents. L’auteur revient d’ailleurs longuement sur ses choix et l’évolution des couleurs retenues pour les trois premiers tomes dans un joli « Blacksad l’histoire des aquarelles » sur lequel les amateurs vont se ruer. Dans ce véritable bonus de type making of commenté, Guarnido conclut en n'oubliant pas de remercier son scénariste, indissociable de la réussite de la série, « sans lequel rien n’est possible ». Comme pour s’excuser de constater qu’un talent a tendance à en éclipser un autre.
>> Chronique du tome 2
Apres l'arrivee du meilleur ami, le petit reporter, voici l'arrivee de la femme fatale (enfin presque!)
Le scenario est tres interessant, avec ces vieux scientifiques qui se retrouvent et se demandent si leur intelligence et les sacrifices de toute une vie ont au final rendus service a l'humanite, sur fond de guerre froide et de bombe atomique.
Un peu moins intéressant que les deux premiers tomes.
J’ai beaucoup moins adhéré à l’enquête, on la suit moins facilement, c’est plus fouillis.
Peut-être que le sujet ne m'a vraiment pas passionné, (la guerre froide, la bombe h).
J’ai dû souvent revenir en arrière.
Mais la patte graphique reste de très bonne qualité.
De retour à New York, John BLACKSAD y retrouve un ami d’enfance, Otto LIEBER , le fils du pasteur, devenu éminent professeur et père de la bombe H américaine. Il devra le protéger de toute sorte d’ennemis afin qu’il puisse retrouver la sérénité et accomplir ce dont il rêvait depuis toujours au service des autres.
Le scénario est riche et foisonnant, nous plongeant à la fois dans les affres du Mac Carthisme et de la guerre froide mais aussi dans la chasse aux anciens nazis. C’est fort et très bien enlevé dans une ambiance de thriller américain, dans laquelle John BLACKSAD se démène avec toujours la même élégance et un fatalisme éprouvé, sans renier ses valeurs comme la fidélité en amitié. C’est un des sommets de la série quant à la mise en perspective historique de l’Amérique des années cinquante.
Une incursion dans les milieux intellectuels de gauche particulièrement réussie. Canales continue d’autopsier avec acuité les maux de l’Amérique des 50’s. Cette fois-ci, la grande chasse aux sorcières et la psychose de la guerre nucléaire. Un sujet géopolitique traité à hauteur d’homme (de bête devrais-je dire !) avec d’excellents personnages, des rebondissements et une certaine finesse. L’usage de la voix off est très efficace et alimente le récit d’un puissant flux de mélancolie. Encore une fois, le scenario nous épargne un manichéisme facile et questionne les rapports entre idéologie et humanisme.
Quant au dessin de Guarnido il suffirait, seul, à faire d’ « Âme rouge » un chef d’œuvre.
quel plaisir de lire et de relire la série des Blacksad.
ce tome 3 m'avait au départ un peu déçu par rapport à l'excellent Artic nation qui traitait d'un sujet assez différent en l'occurrence le racisme dans les états du sud.
Âme rouge quand à lui tourne autour d'un autre sujet important de l'après guerre, le Maccarthysme et la chasse aux sorcières qu'il a engendré.
seul regret, les raisons du passage du nazisme au communisme du professeur Liebber ne sont pas suffisamment expliquées.
en dehors de ce petit détail je me suis régalé un peu comme avec ces plats que l'on trouve meilleurs le lendemain de leurs préparations.
Que du bonheur , les dessins , le scenario tout fonctionne à merveille , il faut lire car on est pris par l'ensemble , tout est au niveau et les 5 bd sont toutes impeccables
La série Blacksad bénéficie d'une très bonne réputation. A juste titre, les personnages sont originaux, l'atmosphère prenante, le dessin parfait,...
Mais je trouve le scénario de ce 3ème tome un peu trop lourd. Cela part dans tous les sens, trop d'histoires en parallèle, on s'y perd. Au final j'ai l'impression d'avoir suivi 3 histoires menées de manière superficielle. Tellement superficiel que je me suis demandé s'il s'agissait d'un diptyque. En faite non, le 4ème tome est une autre histoire, je dois donc me contenter de cette fin...
Le moins bon des 5 tomes à mon sens, qui mérite quand même 4/5.
Scénario moins bien ficelé que dans les 2 premiers.
Et bah ,je pense que je vais essayer d'arrêter de me répandre en compliments sur Blacksad mais cet album est un excellent tome (même s’il n’atteint pas le niveau du précédent),parlant cette fois de l’environnement des nouveaux riches américains..... 18,5/20
L'intrigue est toujours là. J'ai trouvé ce tome 3 aussi puissant que les deux précédents. Blacksad est toujours aussi attachant et les dessins au top.
Notre ami BLACKSAD évolue dans ce troisième épisode dans les milieux américain « intellectuels » et artistiques de gauche en pleine période de maccartisme et de chasse aux sorcières. Autant dire que les ennuis et les coups tordus sont à prévoir …
Un album plaisant, réalisé avec toujours autant de maestria, avec comme d’habitude toute une série de personnages attachants (mention spéciale à la sublime Alma !). L’intrigue, bien qu’inférieure aux deux précédents épisodes, reste pas mal ficelée. Un très bon polar.
Je ne comprends pas l'engouement pour Blacksad car je viens de lire cet épisode par curiosité et je n'ai absolument rien compris au scénario qui est flou, elliptique, confus, les personnages n'ont aucune épaisseur et c'est d'un chiant!!!! en plus je suis loin d'être convaincue par ce style de dessin. mais nom d'un petit bonhomme allez lire des séries comme Isaac le pirate de Christophe Blain, bonne histoire et dessin génial ou bien en manga les trois Adolphe d'Ozamu Tezuka là vous comprendrez ce que veut dire : scénario bien ficelé...
Je viens de lire les trois albums et je dois avouer que j'ai bien aimé, meme si les histoires sont banals, le dessin est plutot réussi.
De plus je trouve plutot bien que chaque tome fasse une histoire indépendante.
Vivement le tome 4.
J’ai lu les 3 premiers volumes de cette série et je trouve que le Dessin est sublime. Il y a vraiment une ambiance particulière des années cinquante, avec un style de narration bien approprié au polar. L’idée de mettre des animaux à la place des humains est plutôt sympa. Par contre au niveau des scénarios je dirais qu’ils ne sont pas si exceptionnels que ça mais tout de même, ils sont corrects. A lire !
Nouveau coup de génie pour ce troisième opus d'une BD maintenant cultissime.
Cette fois-çi c'est le macartisme des années guerre froide qui est décrit avec une fougue et un réalisme saississant.
Vivement la suite.
9/10
Toujours très réussi, la série ne s'éssoufle pas, on reste admiratif du travail de Guarnido. Le scénario tient bien la route, Blacksad s'inscrit vraiment comme une série à ne pas râter, une seule chose à dire, à quand le tome 4?
Toujours sympa l'univers de Blacksad, le dessin de Juanjo Guarnido est vraiment impeccable, chaque planche est un régal. Après, les défauts des précédents tomes sont toujours présents : je regrette toujours qu'il n'y ait pas de fil rouge et que chaque tome se suffise à lui-même (même s'il y a un ou deux personnages récurrents) et le scénario reste assez déjà vu (pour le coup, ça m'a beaucoup fait penser à "K" d'Alexandre Arcady avec Patrick Bruel). Mais bon, Blacksad a toujours la classe, la narration toujours agréable, je m'en lasse pas mais il manque quelque chose pour que ça soit vraiment une très très bonne bédé.
Encore un bijoux signé Guarnido et Diaz, John Blacksad se retrouve une nouvelle foi à la recherche d'une énigme complexe où se mêlent politiques, artistes et scientifiques.
Même si je l'ai trouvé un ton en dessous des deux premiers le dessin "tue" toujours autant, le scénario est bon et l'album se conçoit une nouvelle foi en one shoot...
VIVEMENT LE TOME 4 !
AIE AIE AIE! On est partis d'un niveau tellement haut dans les 2 premiers tomes que l'on a l'impression de plus tenir la ligne... un petit peu décevant mais ça reste quand même de la haute voltige! Un Blacksad plus sentimental, qui enlève ses carapaces, ça fait plaisir aussi...
Quand on sait que les auteurs font une petite pause, on se dit que c'est bien, qu'on fait pas du commercial et qu'on se recentre sur autre chose pour revenir en force avec un Blacksad, on l'espère, plus détective que jamais pour 2009!
À l'heure actuel, ce troisième album de "Blacksad" est le plus humain de la
série, le plus dense, le plus tragique, alignant portraits recherchés et drames
psychologiques. Plus posé que ses prédécesseurs, "Âme Rouge" est une
grande réussite.
Très bonne histoire avec pas mal de bonnes idées mais ces dernière auraient quand même demandé un traitement plus poussées (chacune d'elle ayant pu donner lieu à un tome complet). Toutefois la qualité de l'intrigue est bien présente et je suis resté collé à l'album jusqu'à la fin. Cet elbum reste donc toujours de très bonne qualité par rapport au reste de la série.
Miaouhhh !!! toujours aussi percutant mister Blacksad. L'ambiance de ce polar est surchauffée et la société américaine est aussi bien décrite que dans un roman Mickeal CONNELY ou même de Walter MOSLEY dont le détective noir doit affronter en permanence le racisme des blancs. Et la scène amoureuse, un vrai délice !
Voilà une magnifique bande dessinée venue tout droit d’Espagne. Blacksad est un polar mettant en scène des personnages à têtes d’animaux, et bien entendu les auteurs ont eu l’intelligence de faire correspondre la personnalité desdits personnages avec les connotations des animaux choisis. L’univers est celui des romans noirs (on pense bien sûr à James Ellroy, Chandler, etc.), dont les auteurs recyclent minutieusement tous les poncifs sans pour autant tomber dans le stéréotype.
Troisième tome et troisième thème abordé par les auteurs. John Blacksad se trouve maintenant à dénouer les fils du MacCarthisme aux Etats-Unis. Les « douze apôtres », un groupe d’intellectuels de gauche, est directement menacé par la chasse aux sorcières et c’est le savant Otto Lieber qui est, semble-t-il, visé pour ces travaux sur l’atome. Blacksad plonge dans l’univers de la manipulation et de l’espionnage.
Pour ce troisième tome on retrouve la narration typée roman noir qui a (entre autres) fait le succès de la série, même si ce trait est un peu en retrait par rapport au premier volume. La figure de la femme fatale est à nouveau présente, sous la forme ici d’un écrivain engagé au caractère bien trempé, le charme de Blacksad faisant le reste… Toutefois ce troisième tome est une légère déception, au regard du scénario d’une part, la simplicité des intrigues commençant à lasser quelque peu (en effet, le choc de la découverte est cette fois définitivement passé). Au regard du dessin d’autre part, car ce troisième tome a un peu moins de personnalité et d’unité que les deux précédents, la faut au coloriage un peu plus clair et moins homogène peut-être. La qualité est cependant au rendez-vous et Âme Rouge devrait plaire à ceux qui ont aimé les deux premiers volumes de la série, en dépit de la petite baisse de régime.
Je l'attendais avec impatience et inquiétude. "La queue frétillante la truffe dréssé" comme dirait mon imbécile de chat !!! Est-ce que ça allait autant me scotchcer que "Artic Nation" et "Quelque Part..." ? Ben non en fait, l'effet de surprise s'estompant la claque a été moins grande. Ca n'en est pas moins pour moi une excellente BD toujours agrémenté d'un dessin que je trouve vraiment beau. C'est toujours aussi expressif et dynamique, un vrai travail de bête :o)
Le seul tiers de demi bémol que je signalerais se situe au niveau du scénar, que j'ai trouvé relativement attendu et sans très grande surprise. Mais ne faisont pas la fine babine, j'ai lu et déjà relu Ame Rouge avec gourmandise...et non pas avec du gourmet comme mon con de chat...
Le dessin est toujours aussi soigné et efficace , d'un dynamisme et d'une force étonnante mais j'aimerais surtout parler du scénario qui au fil des aventures de Blacksad devient de plus en plus elliptique et qui renoue ainsi avec les grands classiques du roman noir américain , je pense notamment au Grand Sommeil mais aussi à l'auteur plus contemporain qui à modernisé ce type de narration : James Ellroy. Amateurs du genre n'hésitez pas!
Canales s essouflerait il? Sans doute, il faut dire qu apres la surprise du premier tome et la beauté du second , difficile de faire mieux, le scenario est donc moins abouti on s ennuit un peu car l histoire ne nous immerge pas réellement, d autres part je trouve que les dessins de guarnido on perdu en intensite, blacksad s arrondi et a perdu son profil nerveux et angoisse de detective, dommage car il en perd en charisme, voyons la suite....
Franchement, j'ai trouvé cet album excellent !
Graphiquement, c'est splendide. Je ne suis pas particulièrement fan des BDs où les personnages sont des animaux mais, dans cette série, ils sont particulièrement bien choisis : le policier berger allemand, le méchant tueur crocodile (avec des bottes en croco!) et bien sûr le chat noir Blacksad. Les ambiances, les lieux sont très bien rendus.
Côté intrigue, ça se passe pendant la période du MacCarthysme, quand les US vivaient dans la peur de la bombe et qu'on soupçonnait tout le monde d'être des espoins communistes. Je trouve l'intrigue bien ficelée. Il y a un 2ème méchant caché derrière le premier, et le gentil vieux professeur de Blacksad n'est pas si gentil qu'il en a l'air...
Ca finit dans la lignée des polars noirs, tristement, avec un sentiment de gâchis frustrant.
A lire absolument !
Franchement, je dois être un extra-teresstre dans le petit monde de la bd où ultra-exigeant mais je trouve décidément les Blacksad vraiment pas terrible au regard du succès ENORME de la série (+ de 500 000 ex !). Le scénario de ce troisième tome ne donne pas beaucoup de suspens ni beaucoup d'originalité si bien qu'on peu le résumé en 1 mot : Mac Carthisme. Il n'y a aucune valeur ajoutée à la description de cette période pourtant interressante et l'intrigue policière est infime. Désolé mais les dessins superbes ne font pas tout et j'attends plus d'une, soit disante, grande Bd... L'histoire ! Rien que l'histoire suffit parfois à faire un vrai chef d'oeuvre dans tous les médias et pas uniquement dans la Bd ! Ici ce n'est pas le cas. Au final, c'est très décevant comme le 1er tome (le second tome ayant un message plus interressant). Je pense que Blacksad, c'est de la Bd TRES grand public, pas prise de tête certes, mais franchement pas très recherché. Simple avis personnel...
Un nouveau polar noir avec John Blacksad, sur fond (périlleux) de nazisme et anti-communisme. Un polar classique à l’intrigue bien ficelée sur un rythme qui sait alterner avec brio les moments d’action et de respiration. Le fond, partagé entre le maccarthysme et la menace d’une guerre nucléaire, rend le scénario plus dense que lors des deux premiers tomes, mais d’un autre côté, la complexité pourrait en rebuter certains.
Le dessin, le découpage et le choix des animaux afin d’accentuer le caractère des personnages restent excellent. Guarnido avoue avoir eu du mal à choisir l’animal qui représente Hitler, mais « Maus » oblige, c’est donc devenu un chat. Pour le reste on découvre un hibou en la personne de Otto Liebber, un coq pour le sénateur Gallo et un caïman pour le tueur. Dans un rôle secondaire et en sorte de guest star on prend plaisir à retrouver le journaliste furet Weekly et le commissaire berger allemand Smirnoff.
Les expressions et les mimiques des animaux sont utilisées à la perfection et les scènes d’action et de mouvements sont magistralement dessinées (le passé de Guardino chez Disney oblige). Quant à la voix off, qui dès le départ nous plonge dans ce polar noir, elle est utilisée avec grande maîtrise et humour.
On peut peut-être regretter qu’après avoir entremêler avec dextérité une histoire d’espionnage, de détectives et d’amour sur fond de guerre froide et en développant habilement et en profondeur les relations humaines entre les personnages, l’intrigue se conclue plutôt brusquement sur deux pages.
Vivement le prochain !