S
euls survivants de la soirée d'anniversaire de Lisa qui avait tourné en véritable carnage à cause de morts-vivants, Steeve, Marie et Ed, ont toutes les peines du monde à convaincre la justice américaine de leur innocence. Accusés d'être responsables du massacre, ils se retrouvent internés dans un asile de fous dans l'attente de leur exécution...
Une seule solution, fuir. Mais au vu des créatures qui rôdent dans les forêts, ce n’est peut-être pas une bonne idée…
Lors de sa lecture, cette série avait provoqué en moi un sentiment étrange ou, à l’instar de Proust et de sa madeleine, un souvenir ancien que l'attraction d'un instant identique est venue de si loin solliciter, émouvoir, soulever. Ainsi, je me suis vite rendu compte que cet album me faisait furieusement penser aux films d’horreur de série B qui foisonnaient durant les années de ma (pré-)adolescence boutonneuse (en gros, entre 1985 et 1995). Comme dans des films tels que Freddy, Massacre à la Tronçonneuse ou Le Retour des Morts-vivants, cette série ne s’embarrasse pas de fausses pudeurs : massacre à tout-va, corps en morceaux, éclatement de cervelle, serial killer en liberté, policier déjanté et loups-garous carnivores jalonnent ce récit sanguilonant et primaire. Sans oublier, les adolescents innocents qui essaient de survivre tant bien que mal au massacre général .
Servi par des dessins minimalistes ressemblant très fort à ceux de Spoon & White ainsi que par des dialogues aux limites du minimum syndical, le scénario est donc totalement tributaire la profusion d’hémoglobine et des (trop) nombreux retournements de situation afin d'assurer le rythme et la « qualité » du récit.
On le voit, Outretombe ne fait pas dans la dentelle : au plus c’est gore et simple, au mieux c’est. On passera donc à côté de cette série sauf évidemment, si, par goût personnel ou par nostalgie, on est fan du genre.
Mais vraiment, faut aimer…
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