L
e docteur Troy Abernathy, éminent psychiatre, n’est plus le même depuis le suicide de sa femme. Perdu dans la facilité et la débauche, il a l’occasion de se racheter avec une jeune patiente traumatisée, Lynn DeAngelis. Celle-ci est revenue avec des séquelles terrifiantes d’un séjour à Silent Hill, une cité abandonnée.
Silent Hill est loin d’être une nouveauté pour les amateurs de jeu vidéo. Vendue à plusieurs millions d’exemplaires à travers le monde, la série (3 épisodes) s’est imposée comme une alternative crédible à un autre monument dans le style aventure / horreur, Resident Evil. Si ce dernier jouait sur des ressorts « cinématographiques » classiques comme la surprise pour provoquer la peur, Silent Hill a privilégié la psychologie des personnages, jouant plutôt sur le caractère communicatif de la terreur et des doutes. De ce point de vue, l’adapatation BD est plutôt une réussite.
On pourrait être plus réservé sur l’intrigue. Tout en s’inspirant des jeux vidéo au niveau de l’ambiance générale, l’histoire n’en reprend que certains personnages. Parue en cinq comics outre-Atlantique (qui sont regroupés dans cet album), elle souffre d’une rupture assez importante au niveau du troisième épisode, accentuée d’ailleurs par le changement de dessinateur. On pensait suivre un personnage principal en la personne du médecin, et celui-ci s’efface au profit d’une jeune gothique sur laquelle sera ensuite centrée l’histoire. Le seul véritable lien reste la ville de Silent Hill, personnage à part entière qui crée véritablement le malaise.
Le rythme est soutenu pour qui se délecte d’affrontements « gore » mais paraîtra assez lent pour les autres, perturbés qui est plus est par un graphisme stylisé mais peu lisible. L’histoire demeure finalement assez simpliste et secondaire, la priorité étant l’effroi. On apprécie ou non l’effet visuel, mais il faut reconnaître qu’il demeure très adapté à cet univers inquiétant. Ben Templesmith, auteur des deux premier chapîtres s’en tire d’ailleurs un peu mieux que Aadi Salman. La mise en couleurs plus chaude de ce dernier atténue l’effet oppressant, tout en rendant cependant l’ensemble moins indigeste.
Si l’album bénéficie de la renommée du jeu vidéo, il s’adresse néanmoins avant tout aux amateurs de BD macabres, en particulier de comics d’horreur. Par nature plus grand public, le support jeu vidéo reste en effet bien plus accessible que ce type de BD, réservé à un public rompu à ces codes graphiques et narratifs encore peu répandus en France.
On connait Templesmith pour 30 jours de nuits et criminal macabre, voilà qu'il nous revient avec un autre scénariste moin bon que Niles mais tout aussi captivant !
Pour amateurs de gores et du jeux...
Les dessins de Templesmith (pour les deux premiers chapitres uniquement) sont toujours aussi bons , et colle parfaitement a l'univers glauque de silent hill...
cependant l'histoire en elle meme reste assez difficile a suivre et on se retrouve vite perdu au milieux des zombies et autres monstre.
a conseiller vivement a tout les fans de gore et du jeu video!! reste neanmoins moins bon que l'exellent "30 jours de nuit"