D
epuis 1973, le Chat nous fait rire. Nous ? On dira plutôt "les". Les Belges. Car c'est pour eux que la charmante bestiole a commencé à philosopher. Puis la France, la Suisse, le Canada... la francophonie entière a été envahie par les calembours et aphorismes de Geluck, qui y font cependant moins rire. De là à parler d'humour belge, il y a un pas que nous ne franchirons pas, de peur de sortir de la case.
Ainsi donc le Chat nous revient dans ce tome 13 qui, loin de lui porter malheur, le conforte dans ses opinions bien arrêtées sur les ingénieurs de chez Ikéa, Descartes et les "pommes pommes girls". Après nous avoir fait un peu peur dans le tome précédent, Geluck a retrouvé toute sa verve et son inspiration, et ses gags se renouvellent avec bonheur. Comment ne pas goûter tout particulièrement ses maintenant classiques détournements de gravures, qui sont de petits bijoux de drôlerie. Pas besoin de disserter cent-sept ans sur son dessin d'une redoutable efficacité. Son personnage rondouillard, sans être véritablement attachant, nous est à tous sympathique, et il suffit pour s'en convaincre de voir l'énorme merchandising fait autour de la série.
Un bon album finalement, qui donne un moment de détente très appréciable, où les éclats de rire occupent une place non négligeable. Encore !
Un chat simplement bon, est-ce possible ?
Geluck prouve que oui. Ce n'est pas que livre soit mauvais, on rit de bon coeur mais sans l'intensité et la régularité des précédents albums.
Cela étant un "mauvais" Geluck reste quand même un bon bouquin, alors que de bons bouquins chez d'autres n'atteignent pas le niveau d'un mauvais Geluck.
Et cette dernière maxime est digne du Chat.