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ew York, 2005. À peine revenu du front en Irak, Sam Castillo est injustement compromis dans une histoire de complot terroriste. Après une enquête sommaire et sans procès, il est emprisonné dans une geôle discrète au large de la Somalie. Avec Farhad, son compagnon de cellule, il entreprend de creuser un tunnel vers la liberté. Le chantier durera treize ans. Avant de mourir, son comparse lui confie les codes d’une fortune conservée dans différentes banques. Depuis son cachot, le héros comprend que bien des gens avaient intérêt à le voir disparaître.
Jordan Mechner modernise habilement Le Comte de Monte-Cristo, le célébrissime feuilleton d’Alexandre Dumas. Bien qu’il change l’époque et le lieu, les grandes lignes demeurent : injustice, trahison, incarcération, évasion et vengeance. Les enjeux politiques ancrent le scénario dans la dynamique géopolitique du début des années 2000 et font la démonstration que les choses n’ont pas vraiment évolué depuis le milieu du XIXe siècle.
Ce premier tome, d’une série devant en compter trois, établit méthodiquement les fondements d’un récit où s’entremêlent des questions amoureuses et les affaires d’État, sans oublier l’ambition et un peu de racisme. Le projet est bien ficelé ; certaines coïncidences font toutefois sourire et quelques péripéties apparaissent peu probables.
Les décors de Mario Alberti sont soignés et généreux ; les visages de ses personnages, rapidement exécutés, ne sont cependant pas parfaitement convaincants et le jeu des acteurs s’en ressent. L’artiste a travaillé chez Marvel et cela se sent dans la composition des planches. Il s’amuse notamment à allonger ses cases, tant à l’horizontale qu’à la verticale, ces dernières évoquant les barreaux de prison.
Un bon roman d’aventures qui a tout pour plaire aux amateurs de Largo Winch et de Hedge Funds… et peut-être même à ceux d’Alexandre Dumas.
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