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eune lutine, Fifrèle vit dans la vallée Coquelicot avec ses parents, sa sœur Sifflette et sa grand-mère. Insouciante, elle aime à explorer la nature environnante, quitte à s’approcher d’un peu trop près du domaine du vieux fermier voisin. Depuis quelques temps, la sécheresse sévit et la situation devient critique. Sans eau, la famille devra partir. Tandis que Climène et Apollodore se rendent à la capitale des lutins pour exposer ces faits au conseil des anciens, leurs filles trouvent un étrange miroir dans la chambre de leur aïeule. Celle-ci refuse de leur expliquer à quoi il sert, mais il apparait bientôt que Fifrèle est dotée de pouvoirs aquatiques lesquels pourraient l’aider à sauver son village.
Écologie et merveilleux à l’horizon ! Une nouvelle série jeunesse vient augmenter la collection Tchô ! des éditions Glénat. L’enfant des lucioles propose de suivre sa minuscule héroïne à travers quatre tomes, couvrant chacun une saison et un moment de l’enfance. Tout débute avec un printemps des plus secs qui permet de planter le décor, d’installer l’univers et de présenter les personnages. En même temps, cette aventure initiale est complète puisqu’elle offre un dénouement, en plus d’ouvrir des perspectives pour la suite.
À la fois scénariste et dessinateur, Arnaud Boutle (Pinnochio, Entre les ombres, Nefer) maîtrise son sujet. Après avoir mis en place les éléments de la situation initiale, il entraîne les lecteurs à la découverte du monde des lutins et des implications de l’action des hommes sur l’environnement de tous. Il déroule son propos en ménageant des pauses explicatives entre des séquences plus actives. Bien que certains passages semblent aller un peu vite – comme lors de la réunion des anciens -, l’auteur s’attarde volontiers la variété du peuple lilliputien qu’il a imaginé et sur le passé de la vallée. Quant au graphisme, il est adapté au public, à la fois bien lisible, plutôt dynamique et expressif. Pourvus de bonnes bouilles, les protagonistes sont bien caractérisés et portent sur eux les signes spécifiques à leurs dons (coiffure en plume ou en goutte, chevelure de jais parsemée d’éclats scintillants), ce qui les distingue les uns des autres, tout en créant un ensemble familial.
De bonne facture, Sécheresse de printemps constitue une lecture abordable et agréable, susceptible de plaire aux bédéphiles en herbe.
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