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uel bonheur de retrouver l’univers épatant du Bordel des muses ! Cette biographie de Toulouse-Lautrec qui mèle le réel et l’imaginaire délirant avait marqué les esprits lors de sa parution l’an dernier, surtout grâce à un style échevelé fait d’hommages aux impressionnistes sur un rythme tourbillonnant. La suite était donc attendue et pour notre plus grand plaisir, se révèle aussi réjouissante qu’on l’espérait.
Le premier tome se consacrait surtout aux soirées du Moulin-Rouge, et bénéficiait d’une narration des plus décousues comme si Smudja lui-même y avait participé et peinait à remettre ses souvenirs en ordre. Avec Mimi et Henry, l’auteur accorde un peu plus de place à l’histoire, ajoute une touche de passion amoureuse mais toujours sous un angle virevoltant et en conservant les principaux ingrédients du premier volet. Peu importe finalement que ce Lautrec difforme ait réellement rencontré cette superbe jeune femme qui servira de modèle à Tolstoï : le côté conte de fées est une trouvaille de plus qui s’intègre facilement à l’ensemble. Les clins d’œil qui parsèment l’ouvrage (Rodin qu’on croise sans cesse charriant des blocs à sculpter, Eiffel et ses formes curieuses, Van Gogh et son chat…) sont autant de raisons de se réjouir, tandis que la beauté de certaines vignettes donne envie de se précipiter au musée d’Orsay pour y retrouver les chefs d’œuvre qui les inspirent.
Cette originalité narrative, cette liberté prise par rapport aux personnages historiques, avaient parfois déplu la première fois, et ces mêmes particularités risquent à nouveau de déranger certains lecteurs. Ils verront peut-être de nouveau un exercice de style agaçant là où les plus enthousiastes salueront la sincérité de l’affection de Smudja pour ses personages et pour cette époque. Mais une œuvre qui divise, qui déplaît souverainement ou qu’on adore, est toujours plus passionnante que la myriade de parutions falotes qui encombrent les libraires. Rien que pour cela, on ne peut qu’encourager Smudja à poursuivre dans cette voie.
L'héroïne est bien jolie et l'idée d'une histoire d'amour est alléchante. Pourtant comme dans le premier tome, la mayonnaise ne prend pas. Les personnages ne sont pas attachants, tout cela paraît artificiel. Dommage, car l'auteur a du talent. Mais il n'a pas réussi à toucher mon esprit sans doute trop cartésien.
J'ai eu grand plaisir à le lire et à retrouver le magnifique dessin de Smudja.
L'auteur poursuit son histoire d'Henri de Toulouse-Lautrec dans le Montmartre de la fin du XIXè siècle. Un Lautrec accroc au Moulin Rouge, son terrain de jeu, à ses belles et aux spiritueux. Mais une nuit, notre peintre sauve une jeune femme dont il tombe bientôt amoureux. Et voilà dans cet album l'histoire de cette idylle aussi spendide qu'impossible. Et quoi un noble avec une fille de moindre vertu !
Un bon scénario, plaisant et agréable, avec de nombreux moments d'humour comme celui où Gauguin et Van Gogh racontent leur enfance.
Les dessins sont splendides et toujours plein de clins d'oeil à des oeuvres de l'époque, sans compter l'humour qui souvent s'en dégage. Les couleurs sont plus vives et plus lumineuses que celles du t. 1. La palette de Smudja réjoui l'oeil du lecteur.
A la fin, toujours l'album photo présentant les personnages intervenants dans l'album. Cette fois-ci les "photos" de Nadar, avec la galerie des perso enfants. Vraiment plein d'humour ;) .
Une grande réussite :D :ok: