néant
Le frangin est en vacances, cool ! Eliott va pouvoir fouiner dans sa chambre. Alors qu'il pensait tomber sur des revues polissonnes, le jeune garçon déniche une vieille trousse entourée d'une chaîne antivol. Rien qui puisse l'arrêter dans son élan, mais à l'ouverture, une drôle de déflagration se produit. Chaque objet a l'intérieur possède en fait un pouvoir associé à sa fonction. Celui du curieux ? Créer des ouvertures dans l'espace pour aller d'un endroit à l'autre. Mais, où sont passés les autres artefacts ?
Ils fallait quand même oser proposer un pitch aussi... absurde. Ce sont les auteurs qui le disent ! Ce projet conjugue leurs envies de shonen, de comics et de films nerveux dans un scénario sans frein à leur imagination et à leurs délires : des ados aux supers potentiels, ceci afin de rendre hommage à leurs années collège et l'ambiance qui régnait entre les élèves. Valentin Vincent et Julien Josselin, malgré la thématique "comédie disjonctée", ont injecté des moments plus dramatiques voire, sinistres et noirs. Ce décalage constitue la force du récit. Le lecteur pourra trouver quelques départs de réflexion sur la thématique adolescente (difficultés d'intégration, jugement des autres...), quelques traces seulement. Le but clairement affiché est le divertissement ultra vitaminé. Plus étonnant est le côté franchement antipathique du héros, arrogant et égoïste tout au long de ce tome. Les personnages secondaires (la Colle, le Compas, la Gomme...) restent peu développés, dommage car tant qu'à y aller, autant mettre le paquet.
Grelin possède un style très dynamique qui s'harmonise bien avec le contenu. Le découpage multiplie les effets, un peu trop sur les scènes d'action cependant : l'absence de bandes blanches, les onomatopées et les bulles qui s'incrustent dans d'autres case etc. Ce qui ne facilite pas la lecture. Les protagonistes sont peu esthétiques, finalement leurs caractéristiques magiques se voient peu. Les couleurs sont très contrastées, accentuant le côté "punchy".
Trousse-boy est destiné aux jeunes et au lecteur qui ne veut pas se prendre la tête. Le manque de lisibilité global ne nuit pas à l'intrigue basique qui pourra laisser dubitatif. Néanmoins, l'entreprise fonctionne grâce à l'énergie et l'enthousiasme des auteurs. En deux épisodes (suite en septembre 2022).
Ayé, j'viens de finir le tome 1 de Trousse Boy, projet qui surfe sur la mouvance des super-héros, scénar' décomplexifié et personnages haut en couleur. Un collégien découvre une trousse magique et va devoir affronter des méchants "scolairement" modifiés ( oui on invente des termes), mention spéciale au Fluo qui, avec sa coupe de cheveux biseautée, à véritablement la gueule de l'emploi. Visuellement, les planches sont top, c'est du Grelin, y'a du level, du dynamisme, c'est coloré et il y a de très bonnes trouvailles graphiques. Côté scénar, ça reste ciblé jeune public, mais on a quand même hâte d'avoir toutes les réponses dans la suite et fin de ce dyptique. C'est bon enfant et la première édition contient quelques pages bonus sur la génèse du projet, top. ++