A
ccusée à tort de comploter contre l’Église, Arte a fui Florence en compagnie de l’infante Caterina qui compte en faire la portraitiste officielle de la cour impériale. En attendant de partir pour la lointaine Castille, la jeune artiste séjourne quelques jours chez son oncle où elle retrouve sa mère. Il lui faut saisir l’occasion de renouer leurs liens, avant de quitter l’Italie.
Quelques mois après un quatorzième tome décisif, revoilà l’héroïne haute en couleurs et attachante imaginée par Kei Ohkubo, dans un volume plus intimiste qui vient clore l’arc italien et ouvrir vers la suite espagnole. Comme à son habitude, la mangaka prend soin des aspects relationnels de son récit en y intégrant la maturation acquise par Arte entre temps. Elle évoque la réalité des mariages à la Renaissance et met en lumière celui des parents de la jeune fille. Les adieux faits et l’apaisement installé, le récit s’installe ensuite en Espagne et amorce une phase de découvertes à travers quelques séquences qui montrent les situations politique et économique dans la péninsule. Le tableau s’avère plutôt sombre et le statut d’étrangère du personnage aura assurément toute son importance. Graphiquement, le style reste dans la lignée de la série, à la fois vivant, dynamique, précis dans les détails et expressif.
En conclusion, ce volume intermédiaire conserve les qualités de la saga et donne envie de découvrir les prochaines péripéties de la peintre.
Ce tome d'Arte est sans doute celui qui joue le plus sur l'émotion car elle retrouve sa mère après s'être brouillée et surtout enfuie du domicile pour devenir une artiste dans un monde dominé par les hommes. On va apprendre ce qui est arrivé avec l'argent de la dot et on se rendra compte que les choses étaient plus complexes qu'il n'y paraissait. Etre trop généreux n'a pas que du bon.
J'ai beaucoup aimé cette relation d'Arte avec sa mère qui a été rendu possible grâce à Irène de Castille. On verra également dans une seconde partie le pays de la Castille avec son influence musulmane dans les bâtiments ce qui change de Florence. C'est toujours intéressant de changer de pays et de voir les différentes cultures.
Il y a toujours un magnifique dessin qui donne une dimension spéciale aux décors et aux costumes. C'est toujours un régal pour les yeux.
Arte semble être toujours amoureuse de Léo qu'elle a quitté définitivement en suivant la princesse de Castille loin de l'Italie. On se dirige vers l'inconnu pour de nouvelles aventures. Elle est vouée à devenir peintre officielle de la cour de Castille et commence par rencontrer l'Empereur.
Bref, le récit reste toujours aussi passionnant.