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amais un peuple n'aura eu un impact aussi puissant dans l’imaginaire puis dans la pop-culture. Des chants médiévaux à la série télévisée, en passant par le black métal brésilien, les Vikings sont toujours présents dans le quotidien et l'imaginaire collectifs. Bon nombre de productions leur ont attribué une sombre étiquette, où le sang se mêle allégement à l'erreur historique. En revanche, rares sont celles où ce peuple fait rire. Tel est la parti pris des frères Lupano pour cette nouvelle saga, Vikings dans la brume.
Les lecteurs sont invités à suivre un clan de son départ en raid jusqu'au retour des guerriers. Derrière ce pauvre résumé se cache une mise en scène subtile. Wilfried Lupano démarre en donnant la part belle aux femmes. Celles-ci espèrent que leurs maris ne reviendront pas avec un tas de saletés comme bien trop souvent et vont jusqu'à libérer un prêtre réduit en esclavage pour qu'il leur raconte "la belle histoire" de l'apocalypse. Le scénariste s'amuse à faire que les gags se répondent du côté féminin puis masculin. Aborder un bon nombre de vannes de manière dialectique, sur plusieurs planches, permet de faire entrer de plus en plus de personnages au fur et à mesure du périple. Ces derniers sont tous issus du contexte de la période : moines, seigneur peu valeureux, villageois, clans rivaux et mêmes quelques divinités en caméo. Le registre d'humour choisi pour cette histoire n'est pas loufoque mais sociétal. Nos braves Vikings font face à un monde qui change avec la rencontre des peuples chrétiens et se sont leurs valeurs et leur culture qui en subissent les conséquences. Le chef en devient attendrissant, en particulier lorsqu'il se pose la question suivante: "Quel avenir pour le vikisme ?" L'habileté avec laquelle le scénariste glisse ses messages derrière un passage comique est remarquable. Afin d'éviter que cela soit lourd à lire, les auteurs ont divisé les planches en deux, chaque moitié portant une histoire en cinq à six cases. Chaque scénette se suit, ce n'est pas du gag one-shot.
Au niveau du dessin, Ohazar opte pour un trait simple sans être simpliste adaptée à l'ambiance. L'iconographie de ce peuple est respectée et quelque peu adoucie, le physique des personnages donne l'impression d'une bonhommie qui est trompeuse.
Un premier tome sympathique, qui fera sourire les amateurs d'histoire, mais aussi réfléchir sur le temps qui passe et les évolutions qui en découlent.
Si vous aimez les 'running gags', c'est par ici!!!
J'ai adoré!
Les gags sur 'le dieu des Chrétiens' (p.25) et 'le bord du monde' (p.33) sont dans mes pages BD préférées de l'année...
Le drakkar s'éloigne de la côte et part en razzia. Les femmes retournent soulagées au village et les hommes partent dans la brume! Au sens propre et figuré.
Des réflexions comiques ("j'espère que je vais être à la hauteur, je débute à la hache"). Il y a de vrais réussites, mais l'ensemble manque un peu de rythme pour en faire un album inoubliable.
J'ai trouvé le début laborieux, mais au fil des pages l'ambiance s'améliore et le lecteur (moi) est de plus en plus accroché au récit.
Attente du 2ème tome pour voir si tout s'installe dans un univers et rythme cohérents.
Ce ne sont pas les gorilles, ni les pandas mais les vikings qui sont cette fois-ci dans la brume. Lupano nous concocte des gags sur quelques cases concernant ce peuple fier et brave qui n'a pas hésité à prendre la mer pour aller toujours plus loin du Moyen-Orient à Terre-Neuve.
J'ai bien aimé la relation du père qui s'en va en guerre en emmenant avec lui un fils plutôt contre les armes et la guerre. Cela donne lieu à des situations plutôt cocasses qui prêtent à sourire et non à rire aux éclats.
Cependant derrière les gags se profilent certaines critiques géo-politique comme l’expansionnisme territoriale. Un dictateur actuel, tsar postmoderne, n'a d'ailleurs toujours pas compris les leçons du passé.
Bref, c'est un titre juste rigolo pour passer un moment de détente. Il est vrai que nous avions déjà Hagar Dunor dans le même esprit. C'est sympathique mais sans plus en ce qui me concerne.
Un vrai régal signé par Lupano comme toujours. Dans la lignée de Traquemage avec une inspiration Kaamelott pour son côté bande de loosers maquifiques et son format en histoires courtes.
Vivement la suite...
Nemo