D
e retour de ses aventures sud-américaines (cf. Amazonie), Kathy a décidé de se ressourcer sur ses terres familiales en Écosse. Cette visite qu’elle a remise de nombreuses fois a également comme raison un héritage. Sa vieille tante décédée lui a légué son antique demeure. Un lieu magique au bord d’un Loch dans lequel l’intrépide agente spéciale, alors jeune fille, avait passé moult vacances idylliques. La surprise et la déception sont de tailles quand celle-ci apprend que l’imposante bâtisse a été détruite par les flammes. Peu convaincue par la succincte enquête des policiers locaux, Kathy décide de mener sa propre investigation. Entre souvenirs d’antan, légendes locales et espions d’aujourd’hui, ses découvertes vont renforcer sa volonté de faire la lumière sur cet incendie finalement pas si spontané.
C’est reparti pour un tour… pardon un cycle des Missions fantastiques de Kathy Austin (c’est ainsi que la série s’intitule désormais). Après l’exotisme et les destinations lointaines, Rodolphe et Léo ont choisi l’Écosse – appelé Scotland en patois local – comme cadre d’un scénario d'ores et déjà rempli de mystères et de zones d’ombres. La guerre froide encore toute chaude en cette fin des années quarante et quelques vieux racontars de contrebandiers, cette région est surtout connue pour ses histoires de fantômes (et de single malt généreusement tourbé). La trépidante aventurière sait donc à quoi s’en tenir. D’ailleurs, outre quelques réminiscences personnelles, elle soulève rapidement plusieurs lièvres nébuleux et inexplicables, pour l’instant en tout cas. Dire que les scénaristes sont rodés et connaissent la musique est évidemment trivial. Suspens, petits et grands secrets, l’indispensable voile d’irrationnel, c’est toute une machine dramatique qui se met en place et promet déjà d’innombrables coups de théâtre et autres révélations aussi étonnantes que détonantes.
Climat contrasté oblige, Bertrand Marchal n’a que peu d’occasion de montrer son héroïne sous ses meilleurs attraits. En effet, pour éviter la fluxion de poitrine, l’imperméable mastic et le col roulé sont de mise. Heureusement, le dessinateur s’est montré grandement inspiré par la lande et propose des planches à la hauteur de la beauté des paysages. Extérieur baigné par la brume, intérieur cosy à la patine délicieuse, le ressenti général s’avère tout bonnement excellent. Un dernier mot pour Sébastien Brouët dont la mise en couleurs se montre formidable. Les jeux de lumière, alors que le soleil joue à cache-cache avec les nuages, sont parfaitement rendus et plongent le lecteur dans l’ambiance singulière et inquiétante du récit. Bravo.
Classique, rétro ou vintage, tout a déjà été dit à propos des pérégrinations de Miss Austin. Il s’agit surtout d’une excellente bande dessinée d’atmosphère où nostalgie et science-fiction se côtoient et se complètent dans une étrange harmonie réglée comme un chronomètre suisse. Suite au prochain épisode, of course.
Un album d'introduction qui plante le décor, les nouveaux personnages et le début de l'intrigue.
L'entré en matière est un peu lente mais j'ai bien apprécié ce 1er tome.
J'ai particulièrement bien aimé les couleurs qui mettent en relief un dessin de bonne facture.
Vivement la suite...
Je découvre - par un hasard inouï - l'héroïne Kathy Austin avec ce nouveau cycle. J'ai adoré. Une enquête policière sur un fond fantastique.
Le dessin n'est pas des plus beaux que j'ai pu voir dans un album de bande dessinée mais reste suffisamment intéressant et "ne fait pas mal au yeux".
On trouve aussi parfois une mise en page des planches "éclatée", à la façon comics book ou manga, ce qui m'a semblé de trop. Mais ce n'est que mon avis et, surtout, mon goût.
Les planches manquent aussi de vignette d'atmosphère.
Par contre, l'histoire est bien ficelée. Et voilà le fil conducteur de la réussite de ce tome (et de la série, puisque j'ai lu le tome 1 de la série Amazonie juste après et je l'ai trouvé très bien aussi !)
Une bonne série que je dois lire au plus vite .
j'aime bien cette héroïne Kathy Austin et la retrouver dans une nouvelle série est un réel plaisir.
cette fois le décor est bien moins verdoyant que l'Amazonie mais pas moins mystérieux.
les dessins sont toujours aussi bons.
j'ai tiqué au début sur les couleurs qui m'ont parues trop flash.
mais l'œil s'habitue.
sinon que du bon.
une bonne série se reconnait à l'envie qu'a le lecteur de découvrir très vite la suite ce qui est le cas ici.
La fringante Kathy Austin, agent secret britannique, regagne son Ecosse natale après ses aventures dans la jungle amazonienne.
Elle vient en effet d'hériter d'un beau manoir face au loch où adolescente, elle avait passée de nombreuses vacances. Cependant, arrivée sur place, elle s'apercevra que cette demeure a été détruite par un incendie.
Elle apprendra également la mort de sa tante dans de mystérieuses conditions sans être particulièrement bouleversée d'ailleurs. Bref, cela ne va pas être les congés tant attendues par la jeune femme solitaire car elle va mener l'enquête à sa façon.
Le dessin pourtant assez classique de Marchal se révèle très bon. Il est à la fois plein de personnalité et maîtrisé. Il soigne particulièrement les visages de ses personnages pour leur donner une vraie âme.
Après Kenya, Namibia, Amazonie, Scotland ne sera pas en reste de mystères sur fond d'extra-terrestres et de méchants russes (ce qui est d'actualité) dans un contexte de guerre froide.
C'est clairement un bon moment à passer ainsi qu'une lecture qui m'a fait plaisir avec une narration fluide. On retrouve tous les ingrédients de Léo et Rodolphe en se lassant porter par ce récit au milieu de la lande écossaise.
A lire de préférence avec un bon verre de whisky pure malt. Il faut bien rentrer dans l'ambiance !