Décidément, tout n’est pas rose pour Weëna et ses compagnons d’infortune. Son Amie Opéra est retenue prisonnière au Mo’oplig, au-delà des eaux glacées de Huin, d’où elle s’était enfuie quelques années plus tôt. Pour Weëna, le choix est dramatiquement simple : soit elle prononce des voeux synonymes de vie recluse dans le couvent des Sœurs de Glace, soit elle renonce à se consacrer à la foi et est priée de partir. À l’extérieur, Morckoor, avec l’aide d’Haggral, cherche un moyen pour l'obliger à l’épouser, tandis que sa nounou et son ami d’enfance la croient morte. Enfin, le fruit de l’union entre Morckoor et sa sœur Olja est sur les traces de futures victimes…
Union est ce que l’on pourrait appeler un tome contemplatif. Le rythme y est donc assez lent et l’action peu présente. Corbeyran continue ainsi ce qu’il avait entrepris avec Résurgence. Il donne des informations sur des faits passés qui sont autant de clés pour maîtriser tous les enjeux de l’intrigue. Ce parti pris agacera sans doute les lecteurs qui attendent d’une série d’heroic fantasy des combats grandioses, du sexe, etc. Pourtant, il faut bien avouer que la série y gagne en crédibilité et en plaisir de lecture. D’autant plus que les dix dernières planches riches en rebondissements suscitent l’intérêt et créent le suspense avant un tome certainement capital. La bonne impression laissée par le précédent album se voit donc ici confirmée. Les différents personnages prennent de l’envergure, leurs actes deviennent plus importants et l’intrigue plus complexe. À la lecture de ce tome, on sourit avec Gwylym, on s’inquiète pour Weëna et Opéra et on déteste un peu plus Haggral. Bref, on prend du plaisir !
Quoi de mieux pour une série qui devient de plus en plus descriptive qu’un dessin que nous aurions tout le loisir de contempler ? Celui d’Alice Picard répond tout à fait à nos attentes. Toujours plus belles et soignées, ces planches ne souffrent d’aucune imperfection flagrante. La finesse de son trait est un réel atout pour la série, tant elle excelle aussi bien dans les décors qu’avec les personnages qu’elle rend plus expressifs. À la mise en couleurs, Elsa Brants parvient à sublimer son dessin. En particulier, les scènes se déroulant au Mo’oplig dont les couleurs retranscrivent toute la fragilité et la pureté de la glace qui entoure les personnages, sont superbes.
Weëna devient peu à peu une série incontournable de la collection Terres de Légendes, car malgré son classicisme, le charme de l’histoire et du dessin opère toujours un peu plus...
>> Lire la Chronique du Tome 2 : Epreuve et du Tome 3 : Résurgence
Un des meilleurs tomes jusqu'ici. Au tant au niveau de l'écriture qu'au niveau du dessin.
La tension monte crescendo et le scénario prend des directions intéressantes. Le suspens bien construit nous mène jusqu'au bout de cet épisode avec beaucoup de brio.
Une nouvelle fois, nous avons des morceaux de l'histoire de cette dynastie folle et malsaine sous forme de flash-back qui enrichissent énormément cet univers.
Une jolie couverture pour ce 4ème tome.
Le scénario gagne encore en profondeur. On découvre la richesse de ce monde de fantasy. Les héros se croisent dans un ballet bien maitrisé.
Le dessin et la couleur sont très réussis et homogènes.
C'est toujours du classique mais ce tome rehausse la série par sa réalisation aboutie.
Un album assez distrayant dans son ensemble. Les personnages sont toujours attachant et on a un véritable plaisir à les suivres et le dessin ainsi que la mise en couleur sont vraiment plaisant et d'une grande qualité. Ce sont là les principaux points fort de l'album et même de la série. Par contre en ce qui concerne les points faibles en fait je n'en vois qu'un mais assez important. L'intrigue est un peu trop convenue et sans surprise. On reprend les classiques du genre sans vraiment rien apporter de plus pour le moment ce qui fait qu'on passe un bon moment mais ce n'est pas le genre de lecture dont on se rappel et qui marque les esprits. Ceci dit cet séries et loin d'être mauvaise au contraire.
La couverture de ce tome 4 est magnifique et on s'attarde avec plaisir à la détailler, à goûter les subtiles nuances des couleurs de la glace, faites par Elsa. En ouvrant, on trouve l'une de ces magnifiques fresques intérieures qu'Alice dessine avec talent, goût du détail et un sens aigu de la mise en scène. La fresque du tome 4 est pleine de vie et l'oeil du lecteur savoure les gracieuses arabesques, les bijoux rutilants et le réalisme de la scène.
Le scénario de m. Corbeyran est à la hauteur de mes espérances de ce 4ème volet et, comme le titre l'indique, c'est l'union qui porte cet album. Une union multiple et à plusieurs niveaux, pas seulement celle qu'attend désespérement Morckoor pour échapper à la malédiction frappant la branche morte.
Corbeyran nous raconte encore une fois les périples de Miuréal et Gwylym d'un côté, de Weëna, Opéra et Mockoor de l'autre. Mais cette fois-ci une nouvelle note s'ajoute à travers deux nouveaux personnages : Ot'Skoor et Eda, les souverains de Nym Bruyn.
Comme dans le tome 3, Corbeyran se plaît à nous dévoiler peu à peu quelques secrets du royaume à travers des flash-back qui amènent une nouvelle lumière sur les renseignements donnés par Opéra dans le tome précédent. Ces récits permettent de mieux comprendre la complexité et les ressorts de l'intrigue principale, ainsi que les motivations de certains personnages; ils nous éclairent sur la Souche. Ce tome me paraît marquer une transition importante que je ne saurais encore bien déterminer mais qu'une relecture des albums me permettra sans doute de mieux cerner.
D'aucuns trouveront sans doute que l'épisode du Mo'oplig est trop long, je pense qu'il est nécessaire et qu'il permet d'entrevoir des éléments cruciaux pour la suite de l'histoire.
Le dessin d'Alice Picard est superbe et cette talentuseuse dessinatrice nous offre quelques magnifiques séquences presque cinématographiques (je pense à la 1ère planche). Ses scènes intérieures et extérieures sont magnifiques et on retrouve un sens du détail et de la finition (vêtements, arbres, rapace, lézard) déjà aperçue dans les précédents tomes.
Son dessin est sublimé par la mise en couleurs d'Elsa Brants qui passe avec aisance des couleurs terreuses et sèches d'un no-mans-land à celle d'un bleu glacial du Mo'oplig ou à celles chaudes d'un feu de cheminée ou de l'intérieur de la litière des souverains de Nym Bruyn.
Un seul petit détail m'a chiffonée : les veines bleues très apparentes sur les visages, épaules et cous de Ot'Skoor et Eda au début de l'album, qui semblent s'estomper légèrement par la suite. Erreur d'impression ?