Pinocchio a grandi. Il a quitté la douce forêt pour se frotter aux autres. Mais le monde des enfants est plus dangereux qu'il n'y paraît. Derrière la façade, il y a les luttes, la violence, les sortilèges… et l'amour qui fait battre les cœurs. Cœur de chair ou cœur de pierre ?
Pinocchio est une trilogie qui a bénéficiée d’un prologue un peu longuet, nécessaire pour permettre à cette nouvelle adaptation de l’œuvre de Carlo Collodi de se différencier du dessin animé de Walt Disney, chef d'œuvre d'animation, au dessin exceptionnel mais trop gentillet et surtout trop moralisateur. Retour aux sources avec cette version plus proche, d’après ses auteurs, du texte original. Ils nous présentent un Pinocchio plus réaliste, plus fantastique, et sans doute plus noir. Cœurs de Pierre fait, enfin, la part belle à l’action, avec un propos plus centré sur le personnage principal et son évolution au contact des autres enfants. Au fil de ses expériences, il s’humanise petit à petit, ce qui ne se fait pas sans douleur ni sans heurts.
Après un premier tome plutôt tâtonnant, Arnaud Boutle maîtrise mieux son personnage et les quelques approximations du début sont vite oubliées. La dureté du récit contraste avec son trait fin et épuré, dégageant une certaine douceur. Le constat est le même pour la mise en couleur, elle renforce cette dichotomie en utilisant des tons vifs et chaleureux. A noter cet effet malheureux sur le cou de la jeune fille aux cheveux bleus, bien visible sur la couverture il se retrouve à plusieurs reprises dans l'album.
Cœurs de Pierre est dans la lignée du premier album, surprenant par son originalité. Les amateurs du début seront comblés avec ce deuxième tome, plus riche, plus humain et sans doute plus dur.
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