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bjectif : le terminal, son port et la possibilité d’embarquer sur un quelconque navire afin de quitter définitivement cette maudite île. Avant ce dernier sprint, un peu de repos et de préparation sont nécessaires. Hiro fait de son mieux pour rafistoler ses compagnons robots. Heureusement, il peut compter sur de nouveaux alliés pour lui venir en aide. De son côté, l’infâme Topu ne lâche rien et envoie toujours plus de drones sur les talons du garçon. Ses ordres sont clairs, l’enfant ne doit pas s’échapper et il a carte blanche.
Après une arrivée remarquée couronnée par le BDGest'Arts 2021 de la première œuvre, la suite de Yojimbot était attendue. Fable post-apocalyptique jeunesse et cybernétique, le récit signé Sylvain Repos entraîne le lecteur dans une course folle et tendue. De l’action, de la peur et du mystère – beaucoup, même si le voile commence à être levé dans Nuits de rouille –, le tout est contrebalancé par une atmosphère chaleureuse, au moins pendant le temps d’un de calme. Oui, la situation est grave pour le petit héros esseulé au milieu des machines. Elle est aussi intelligemment compensée par la prévenance quasi-humaine de ses comparses mécaniques et ce qu’il faut d’humour. L’auteur a su trouver le ton juste. L’auteur a su trouver le ton juste. Du survival, de la castagne et un méchant affreux, mais surtout la force de l’amitié et l’apprentissage des responsabilités. L’équilibre se montre parfait.
Graphiquement, une volonté comparable de synthèse des genres est à l’œuvre. Le manga, évidemment, avec un découpage participant activement à la narration se mêle à une bonne dose de comics version Usagi Yoshimbo de Stan Sakai, le tout sous l’égide d’une tradition franco-belge vitaminée et réinventée. Une sorte d’auberge espagnole indigeste ? Non, une véritable bédé d’enfer maîtrisée de bout en bout par un dessinateur dont le plaisir de créer est palpable page après page ! La très belle mise en couleurs de Noiry – des tons et des demi-tons judicieusement déposés – enveloppe le tout avec précision. Résultat, les différentes ambiances n’en sortent que renforcées. Chapeau bas aux artistes qui ont su conjuguer et sublimer leurs talents.
Dynamique et palpitant, sans être dénué de vrais questionnements (environnement, acceptation des différences, sens du devoir, etc.), ce deuxième tome de Yojimbot continue de séduire et de convaincre. Vivement la suite !
Toujours dans la lignée de son illustre prédécesseur au niveau graphique et couleur, ce deuxième opus est superbe.
J'ai bien apprécié l'évolution du personnage d'Hiro qui perd son innocence et ses illusions d'enfant, le faisant entrer dans le violent et cruel monde des adultes. De plus, l'histoire avance toujours rapidement et ménage son lot de révélations et autres scènes de combat pour finalement s'achever sur un ultime rebondissement.
Enfin clin d'œil à "Jin-roh la brigade des loups" avec le design du costume du méchant.
le Tome 2 est bien fun mais je suis un poil déçu car le découpage ultra dynamique des planches du Tome 1 n'est pas trop trop présent dans ce tome... Après c'est bien bien cool! Hâte de lire la suite.