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arje, toujours coincée dans la Bolchoï, se fait discrète depuis le lag incroyable qu'elle a causé. Même auprès de Colin, elle garde le silence. Alors qu'il s'inquiète pour sa chérie et attend de ses nouvelles, la jeune femme cherche un moyen de protéger sa découverte contre la curée qui se prépare.
À la suite directe des évènements de La Somnambule et malgré des scènes dénuées de combats spectaculaires, les choses se bousculent pour l'héroïne de Boulet et Aseyn. Ses convictions vont l'amener à faire des choix qui, ajoutant à son isolement physique, vont l'éloigner de ses proches. Au-delà de l'intrigue, solide et prenante, cet album est une nouvelle occasion pour le dessinateur de montrer l'étendue de sa palette. Moins spatial que l'opus précédent, Révolutions offre tout de même une variété de décors propices à l'expression de l'imagination de l'artiste. Son sens de la narration s'affirme encore et participe pleinement au plaisir. Toujours innovant dans sa mise en scène, il varie les cadrages, les angles, le découpage tout en gardant une belle lisibilité. Cette impression est renforcée par un rythme plus posé, tandis que les alliances se font et se défont et que les amitiés vacillent.
Faisant doucement monter la tension tout en travaillant les rapports de force en jeu, les développements imaginés par l'auteur des Notes assoient un peu plus un cadre pourtant dense. En effet, en trois volumes, les auteurs ont construit un monde à la fois cohérent et jubilatoire de possibilités. En exploitant, bien avant les délires Méta de M. Zuckerberg et avec plus de profondeur (et moins de nostalgie) que Ernest Clive, le potentiel d'un univers basé sur réalité virtuelle. Bien que n'ayant pas encore livré tous leurs secrets, ils proposent quantité de bonnes idées et interrogent sur la nature humaine, la course au profit et le bonheur égoïste. Toutefois, cela est fait sans délaisser l'aventure et bien malin qui pourra anticiper les prochains rebondissements, notamment après la scène finale que Boulet, en bon scénariste roublard, a concocté pour clore cet opus et qui laisse dans l'expectative.
Dire que Bolchoï Arena possède de l'ampleur et de l'ambition ne suffirait pas à qualifier la création de Boulet et Aseyn. Révolutions renforce l'idée d'avoir à faire à une série marquante. Ce troisième tome prouve, au passage, que les auteurs ont encore pas mal de choses à raconter et que leur histoire risque de réserver encore bien de surprises. Rendez-vous est pris pour le tome 4 !
À lire :
La preview du tome 1, Caelum incognito, et sa chronique.
La chronique du tome 2, La Somnambule.
Ces 3 premiers tomes sont fantastiques. Bolchoï prend la trajectoire d'une des meilleures série de tous les temps. Je m'emballe peut-être un peu ^^ mais c'est ce que je ressens en refermant ce merveilleux T3
Ce troisième tome le confirme, je suis absolument fan de cette série dont aucun adjectif ne suffirait à la qualifier. Ambitieuse, puissante, étonnante, époustouflante... rien ne saurait décrire aussi bien le contenu de cet univers merveilleux.
Ce troisième tome nous emmène encore plus profondément au cœur du Bolchoi accompagné de Marje qui, au fur et à mesure qu'elle s'y enfonce, décroche du monde réel prenant le risque de mourir à chaque instant.
Les rebondissements sont bien placés, mais surtout l'histoire est intelligemment scénarisée. C'est malin, inattendu et surprenant. Difficile de dire qu'elle orientation prendra la série, ni quels évènements vont venir l'agrémenter et quelles surprises vont surgir.
L'univers s'est bien développé avec beaucoup de profondeur et de dramaturgie. Le dessin a lui aussi grandi avec un graphisme maitrisé et sans aucun défaut.
J'ai vraiment pris une claque avec ce troisième tome qui confirme que Bolchoi Arena est une putain de série de malade qui, en plus d'avoir réussie à sortir des sentiers battus, est totalement maitrisée. J'ai hâte de poursuivre l'aventure.