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ne navette extra-terrestre inconnue s’approche de la station spatiale Albert Einstein qui orbite autour de la Terre ! L’ONU réagit promptement et monte une expédition armée afin d’estimer la situation. Manon Servoz, qui vient de terminer brillamment sa formation d’agent spécial, est sélectionnée pour y participer. Un premier contact difficile permet d’en savoir plus et, surtout, de détecter un immense vaisseau-monde aux abords de Neptune. Une autre mission est aussitôt mise sur pied. La toujours sémillante Kim Keller est rappelée en urgence de Bételgeuse pour se joindre à cette aventure.
Et non, la saga n’est pas terminée. Leo a encore des choses à raconter à propos des Mondes d’Aldébaran ou presque. En effet, si ce nouveau mini-cycle met en scène les têtes habituelles (malgré une nouvelle coiffure), peu ou prou le rattache dans l’état au reste de la célèbre série à succès. Le court passage sur Bételgeuse, où figure une rencontre avec la Mantrisse, tente de faire le lien, mais mis à part le plaisir de retrouver cette planète pour quelques pages, cet ajout sent beaucoup la pièce rapportée ou le fan service. Cela dit, la touche personnelle du créateur de Trent est immédiatement reconnaissable : relations humaines tendues flirtant littéralement avec le roman photo, enjeux globaux et affrontements entre faucons et progressistes se montrent bien présents. En résumé, les pièces sont posées, le mystère est omniprésent et le suspens engagé, suite et fin dans le prochain volume.
Visuellement, là aussi, pas de surprise, le dessinateur propose une copie ultra-propre et léchée (sèche et carrée diront certains). Le fait que la majorité de l’action se déroule dans des engins spatiaux étriqués explique certainement une partie de la raideur générale du découpage, les nombreux commentaires en voix-off de Manon aussi. Évidemment, avec vingt-cinq tomes et des millions d’albums vendus au compteur, le style unique de Leo fait pleinement partie de l’attrait du titre auprès des lecteurs. Cette approche a au moins le mérite de la clarté et de la lisibilité.
Un léger décalage de la trame narrative, une distribution connue et des émotions à fleur de combinaison spatiale, Neptune ressemble quasiment à un petit hors-série glissé entre deux gros chapitres d’explorations de terres éloignées. Pourquoi pas finalement, un peu de changement est toujours bon à prendre.
== Avis pour les deux albums ==
À l'aide! Voilà un auteur dont les mérites sont, selon moi, largement surfaits. Léo peine à écrire des dialogues qui coulent naturellement. Certes, il a parfois de bonnes idées, et j'ai aimé certaines de ses séries, mais ses réflexions me font penser à un jeune qui croit tout connaître et tout savoir.
D'abord, la main de Léo est lourde, lourde, lourdeeeeeeeeeeeee. Regardez comme elles sont belles, mes héroïnes! Comme elles sont jeunes! Comme elles sont douées! Comme elles gèrent bien! Comme elles sont expérimentées! Comme elles sont compétentes! Comme elles sont brillantes! Comme elles sont habiles! Comme elles sont inspirantes! Comme elles sont talentueuses! Comme elles sont.... ON A COMPRIS!!!
Ça n'en finit plus de ne plus finir. C'est ce que vous appelez de la bonne écriture, vous? Léo me semble tellement imbu de ses personnages qu'il ne peut s'empêcher de marteler le crâne de ses lecteurs avec ses petites leçons de morale qui font grimacer. Sans compter qu'il est loin d'être le premier à faire ce qu'il fait, comme il semble le croire.
Tome 2, page 43 : "Mais je suis un peu surpris par le fait que vous soyez deux jeunes femmes... je m'attendais plutôt à des hommes plus... musclés, au moins selon les films que nous avons de votre ancienne guerre. - Adrien fait allusion aux films qu'ils ont captés et enregistrés à l'époque où ils survolaient la Terre..."
Ah, bon? Voyons voir.
Alien (1979), Barbarella (1968), Gravity (2013), The Hunger Games (2012), Arrival (2016), Annihilation (2018), Contact (1997), Tank Girl (1995), Terminator 2 (1991), Æon Flux (2005), Edge of Tomorrow (2014), The Matrix (1999), Cloud Atlas (2012), Resident Evil (2002)... etc, etc...
Et ça c'est juste pour la SF. Vous voulez Lady Snowblood (1973), ou Battle Angel Alita, l'adaptation de Gunnm (1990), ou encore Nausicaä (1984), ou Kill Bill (2003) ou encore............???????
Et si vous vous dites, "ouais mais les films ont été captés pendant la Deuxième Guerre mondiale", dites-vous que Léo pensait déjà ça lorsqu'il écrivait Survivants, comme il le dit à la fin du cinquième tome. Et que les films avec des femmes tenant le rôle principal existaient déjà dans les années 1920!
À un moment donné, il faut remettre les pendules à l'heure. Les femmes fortes existent depuis belle lurette, et elles ont souvent été bien mieux écrites que celles que Léo nous présente! Pas besoin de se bomber le torse juste parce qu'on dessine des femmes fortes, ouh là là.
Les Mondes d'Aldébaran n'ont plus rien à dire. Et si je dois me fier aux critiques du premier tome du prochain cycle, Bellatrix, je crois que je vais allègrement passer mon chemin plutôt que de perdre mon temps.
A chaque nouveau cycle, je me dis que c'est du déjà vu mais à chaque fois je me laisse tenter...et jusqu'à présent je n'ai pas été déçu.
Ce nouveau cycle reprend les bons ingrédients des précédents : Une nouvelle planète, un scénario de bonne qualité, le tout accompagné d'un dessin de bonne facture.
Je partage l'avis de "bdtop" sur le fait que ce 1er tome se recentre sur l'action et beaucoup moins d'histoires de cœur gnan-gnan qui donnent parfois l'impression d'être dans une émission de télé réalité...
Vivement la suite...
Neptune est la huitième planète par ordre d'éloignement au Soleil et la plus éloignée connue du Système solaire. C'est aussi le titre de cette BD initié par Léo qui poursuit les aventures de Kim et de Manon dans les mondes d'Aldébaran.
C'est reparti pour une nouvelle mission afin de savoir pourquoi un vaisseau spatial d'origine inconnue est immobilisé au-dessus de notre planète. Cela va les conduire jusqu'à la planète Neptune pour une mission de sauvetage d'être humain capturé par une entité alien mystérieuse.
Moi, je suis toujours fan de ces récits d’aventures extra-terrestres qui me font toujours voyager aux confins de la galaxie, avec ses intrigues, ses univers et une faune et une flore totalement exotiques et parfois vénéneuses.
Il est vrai que l'auteur Léo utilise toujours les mêmes recettes qui peuvent lasser. Il y a les créatures animales ou végétales mais également les personnages féminins et leurs relations intimes. Pour autant, la surprise joue toujours avec le duo Kim et Manon qui restent très attachantes. Ses histoires sont toujours de savants mélanges d’aventures, d’exotisme extra-terrestre et de science-fiction.
Dans ce tome d'ouverture, c'est bien l'aventure qui prime avec beaucoup de questions en suspens pour une intrigue des plus mystérieuses. L'auteur sait en outre très bien amener ses rebondissements tout au long de l’intrigue. Par ailleurs, le dessin colle bien à l’intrigue et à l’univers qu’il a créé.
Je n'ai pour l'instant jamais été déçu par une série de Léo qui maîtrise son sujet. Neptune ne fait pas exception à la règle. C'est un bon divertissement et un agréable moment de lecture. Au fait, à quand Jupiter ?
Super ! Je craignais voir Leo à court d'imagination, et il nous a concocté un scénario extrêmement prometteur. Le thème général est tout juste esquissé (nous sommes évidemment au début d'une série). et toutes les options sont possibles. J'ai déjà très hâte de lire le 2ème tome.
Autre bonne surprise, les scènes plus ou moins glamour qui devenaient un peu envahissantes sont réduites au minimum. Là, c'est vraiment l'aventure qui prime.
Enfin, je constate avec bonheur un graphisme beaucoup plus proche de celui des premiers tomes. Les dessins "ordinateur" des derniers albums amenaient certains visages ou attitudes à la limite de la caricature.
Bien sûr, on pourrait émettre quelques petites réserves. Rien n'est parfait. Mais je ne veux même pas les mentionner tant mon plaisir est grand de voir Leo s'être si bien remis en cause.