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oujours à errer dans la plaine, il continue inlassablement sa route. Une explosion soudaine le souffle et il se retrouve les quatre fers en l’air. La poussière retombée, une silhouette apparaît. Sûrement une roquette ayant fait long feu. Tiens, il y a une espèce de compartiment. Un être vivant !? Un enfant vu sa taille. Déjà, d’autres arrivent, sans doute attirés par le bruit et la fumée. Non, ils se dirigent directement vers ce couffin et ces grands yeux qui observent cet environnement sans espoir ni relief.
Tremen 2, Pim Bos est de retour avec une suite de sa fable «moebiusienne». Petite nouveauté au niveau du scénario, Marc Caro a été convié à l’écriture. Si le fond ne change pas – narration muette, sévères illustrations en gris et ambiance de fin du monde -, la trame se précise. Une sorte d’élu façon Grogu (cf. The Mandalorian), une révolution pour stopper d’odieux adversaires férus d’expériences interdites, le scénario se montre des plus limpides et, malheureusement, des plus basiques, voire simplistes. Cette volonté de guider à tout prix le lecteur détonne par rapport au nébuleux premier épisode et, il faut bien l’avouer, enlève une partie de son intérêt à l’album. Trop courts, trop rapides, les évènements se succèdent promptement, sans réel suspens ou véritable surprise.
Pour se consoler, il reste les superbes composition de Bos. Cadrages impeccables, mise en page au cordeau, le travail du dessinateur s’avère impressionnant de précision. De plus, les planches baignent toujours dans une poésie sombre et désespérée à faire frissonner. À cela, vient s’ajouter une avalanche de références et d'hommages visant autant la science-fiction sous toutes ses formes que l’actualité pandémique récente. Ne pas hésiter à prendre son temps pour dénicher tous ces clins d’œil !
Moins ouvert ou libre que le tome précédent, Tremen 2 perd certainement une partie de son mystère. La situation est heureusement contrebalancée par le pan purement visuel et esthétique de l’exercice.
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