L
a capitaine Marlowe va être infiltrée au sein du no man land qu’est devenue la péninsule du Péloponnèse. Charge à elle de traquer un Mark III égaré, de faire la lumière sur un agitateur local se faisant passer pour Dieu et, accessoirement, de ramener Raskova… perdu corps et bien au cours de la mission précédente…
Série concept créée par Jean-Luc Istin chez Soleil et forte de onze opus depuis 2016, Androïdes poursuit ses variations cybernétiques et se décline ici dans un avant- dernier tome.
Pour Marlowe #1, Jean-Pierre Pécau s’attelle à une énième adaptation d'Au cœur des ténèbres avec Dim. D. Graphiquement, ce dernier fait le job et sa maîtrise des outils numériques est en parfaite symbiose avec un récit qui relève plus de l’anticipation que de la science-fiction ; seul bémol, un traitement graphique qui altère la perception des premiers plans par rapport au reste des décors. Pour ce qui relève du scénario, en vieux briscard, Jean-Pierre Pécau gère lui aussi son sujet, trop peut-être ! Ainsi, laisse-t-il régner une relative confusion sur les desseins de son héroïne et le rôle à venir de chacun en explorant trop d’axes narratifs. De plus, chose rare, il fait preuve de quelques approximations dans les grades ou dans une référence datée à la CEE, sans parler d’un oubli surprenant concernant la loi Zéro d’Asimov !
Fidèle à la vieille tradition anthropomorphique des androïdes comme au cahier des charges de la série, tout en semblant s’absoudre de certaines règles d’éthique robotique, le second volet de Marlowe clôturera celle-ci en novembre prochain.
== Avis pour les deux tomes Marlowe ==
J'ai rarement lu quelque chose d'aussi mauvais. Et dans la série Androïdes, ça ne vole déjà pas très haut. Y a-t-il même eu un relecteur sur ces albums? J'ai trouvé des fautes d'accord dans les deux albums, le même mot écrit de deux manières différentes dans la même bulle (Nephilim, Nephelim), et même un bon vieil astérisque qui ne renvoie... à rien du tout! Ils ont oublié de mettre l'explication au bas de la page!
Aïe aïe aïe. Le scénario est plutôt mauvais lui aussi. Une soldate qui part à la recherche d'une I.A. volée qui cherche à s'évader... et qui se retrouve aux prises avec des moines branchés sur la toile en permanence et des narcos qui survivent mystérieusement dans une jungle qui normalement détruit le système immunitaire... Des "légendes urbaines" qui on s'en doute n'en seront pas... Des réactions de personnages complètement saugrenues... Des dialogues souvent alambiqués... Aucun personnage n'est intéressant ni attachant. Franchement, c'est un véritable tohu-bohu.
Malheureusement, je n'aime pas beaucoup le dessin de Dim. D non plus. Le style ne me plaît pas trop à la base, mais le mélange avec les photos numérisées en arrière-plans me donne encore plus envie de fuir... Le dessin, de toute façon, est secondaire ici puisque le scénario vient plomber l'ensemble à lui tout seul.
Aurait pu être une déception si d'autres albums de la série n'avaient pas déjà frôlé le ridicule. Ouf. Deux albums pour ça.