L
es adaptations de blockbusters en bandes dessinées sont légions et de qualité inégale. C’est le cas de la saga Terminator. Alors, quand Vestron édite à nouveau un vieil album de ce charmant robot, les lecteurs ont été en droit de craindre le pire… Terminator, le jour d'après est, peut-être, l’exception qui confirme la règle.
Cet opus prend place après la fin du premier film, dans le futur où l’humanité tente une ultime offensive contre les machines de Skynet. Les survivants sont guidés par un John Connor usé et déprimé qui se sort comme il le peut d’un désespoir profond, afin de lancer ses dernières troupes.
Terminator, le jour d'après propose une conclusion à la saga principale. Les personnages sont loin d’être héroïques et bravaches, ce qui les rend d’autant plus sincères et réalistes (Les personnages bodybuildés et biens nourris de Terminator Genysys sont loin). Les relations entre certains protagonistes secondaires sont détaillées donnant ainsi une réelle dimendion à la résistance humaine, allant même jusqu’à minimiser la place de Connor qui revient pour la scène finale.
Aux commandes de ce one-shot, le duo Alex Ross / Ron Fortier fonctionne. Pour le dessinateur, il s’agit de son tout premier travail dans l’univers du Comic-book, et parfois cela se voit. Toutefois, le style dynamique, le jeu des ombres et l'utilisation de couleurs (où le chrome domine pour les machines) rendent hommage au visuel et à l’ambiance froide et oppressante du film de James Cameron. Depuis, Ross est devenu une sommité au talent unique et inégalé ! En effet, il utilise la peinture pour créer ses comics. Certes, ce n'est pas le seul, mais force est de constater que son style est époustouflant et puissant. Certaines placnhes possèdent une qualité proche de celle d'une photographie. D'ailleurs, un œil averti remarquera une évolution graphique tout au long de cet album. Quant au second, il est déjà un scénariste réputé à Hollywood et dans l’univers de la BD.
La présente version, chez Vestron, a une qualité de papier fort agréable et comporte deux entretiens des auteurs. En préface, le scénariste revient sur la création de ce titre, qui est le seul à raconter la confrontation de la résistance et de Skynet. En postface, Alex Ross explique comment il fut amené sur ce projet et les conditions de réalisation de celui-ci. Tous deux s’accordent sur l’admiration du film et ignorent le projet d’une suite au cinéma.
Terminator, le jour d'après est une histoire pour les fans de la franchise, en particuliers pour ceux qui sont déçus depuis T2.
Poster un avis sur cet album