C
ontrairement à ce qui est souvent promis, la mort n’est pas le sésame pour l’au-delà, mais plus prosaïquement une manière de passer d’une version alternative de notre monde à un autre. Les seuls à pouvoir se souvenir de tels voyages sont les Voyageurs, envoyés spéciaux du Mont !
La ville qui rêve est le second volet d’une aventure en forme de triptyque, avec le trio Pécau, Kordey & Anubis aux commandes.
Les fils du vent avait la lourde tâche, non seulement d’introduire la mini-série, mais aussi de mettre en place le concept qui la sous-tend. En cela, il constituait une réussite qu’il convenait toutefois de confirmer.
S’il est question d’évoquer le scénario, il faut admettre que Jean-Pierre Pécau, en disposant parcimonieusement quelques explications sur le mécanisme résurrectionnel, n’a pas son pareil pour jongler avec les croyances et le bon sens de son auditoire. Utilisant à dessein des références historiques et les ajustant à son propos, il arrive à emmener avec lui sur Terre 9876 ou plus anachroniquement sur Terre 45677… ceux qui accepteront de le suivre sur ses voies métaphysiques ! Singulièrement, il se dégage de l’ensemble une certaine cohérence qui, finalement, permet au lecteur de se projeter dans ces univers autant parallèles que pécausiens, sous réserve d’en accepter les présupposés.
Concernant la partie graphique, Igor Kordey se surpasse ! Au-delà d’une partition qu’il cultive depuis L’histoire secrète, et qui désormais fait figure de norme, il surprend encore ; la preuve en est de ces « neuf démons » sortis d’un cauchemar libidineux de Jérôme Bosch. Aussi à l’aise dans les décors colorés par Anubis que dans les scènes où le mouvement prime, il a su définir un style porté par un encrage appuyé qui puise sa puissance dans sa démesure.
La ville qui rêve installe un récit qui, parfois, semble à deux doigts de la sortie de route. Le dénouement devrait permettre de (re)caler les dernières pièces d’un puzzle dont il est, à bien des égards, difficile de pouvoir définir les contours.
cette série me fait penser aux films de Christopher Nolan au niveau de la prise de tête.
il y pire comme comparaison il faut avouer.
je vais devoir relire plusieurs fois avant d'espérer peut être comprendre.
mais il faut avouer que d'imaginer une vie après la mort ou plutôt une continuité sur de multiple Terre est assez surprenant mais en définitive plutôt bien trouvé.
tout comme cette histoire ou les héros sont à la recherche d'un criminel en sautant d'univers en univers en se tuant à chaque fois pour traverser.
sympa la traversée....
les dessins sont du Kordey pur jus un peu trop sombre à mon gout.
une bonne série dans l'ensemble.
Comme toujours dans les intrigues de Maître Pécau, on attend dans le tome 2 des réponses au tome 1. Mais comme toujours, le tome 2 ouvre d'autres portes (encore) et l'intrigue se complexifie un peu plus encore...
Coté dessin, Kordey est égal à lui-même, toujours aussi créatif avec dans ce tome l'apparition d'une série de monstres tout à fait remarquables.
Bref, un tome 2 dans la lignée logique du premier.
Le tome 3 (final ?) serait prévu pour octobre 2022...
VIVEMENT octobre 2022 !