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ne petite équipe de mercenaires emmenée par Lardeur, un mastodonte d'Orc un tantinet bougon et bagarreur, est obligée de prendre ses jambes à son cou pour échapper au courroux d'une horde d'individus qu'elle a maladroitement provoqués en leur cassant la gueule et brûlant leur taverne. Égarés depuis dans le désert de Katzan en pays d'Ogres, ce sont trois vieux ermites qui vont leur offrir l'hospitalité au sein de leur Palais enterré. Le piège vient à cet instant de se refermer sur les fuyards.
S'aventurer sur les terres d'Arran c'est faire la connaissance de races et de peuplades aussi étonnantes et séduisantes qu'effrayantes, de même qu'être le témoin privilégié d'histoires extraordinaires vécues au sein de paysages et de milieux à la fois envoutants et hostiles. Orcs, Gobelins, humains et un Elfe se partagent l'affiche de ce quinzième épisode, offrant une immersion jusque dans les méandres et les dédales d'un immense souterrain. Olivier Peru, dont l'esprit imaginaire fourmille d'idées, délocalise son « lieu de tournage » en poussant un groupe hétéroclite, aux caractères et compétences bigarrés, à se risquer très loin de sa contrée natale. Confronté à la perversion et au sadisme de certains, ce sont les nombreuses scènes d'action, les rebondissements et le suspense qui gagnent en intensité, permettant ainsi à la trame de s'exprimer totalement et de pouvoir aller en définitive, au delà des limites fixées. La lecture s'emballe et devient vite passionnante devant la succession d'épreuves auxquelles les malheureux seront contraints de se soumettre. En outre, elle offre la possibilité d'étudier les différents comportements des uns et des autres face à des dangers extrêmes et imminents.
Ma Yi (Le Manoir de Sheridan, Elfes) livre une composition dynamique dans laquelle son trait réaliste sur les personnages et pointilleux sur les décors suscite un réel enthousiasme. L'artiste y ajoute des couleurs tamisées et foncées, propres au huis clos caverneux, qui permettent de partager pleinement l'angoisse permanente ressentie par les captifs. Le résultat se traduit par des visuels de planches intenses et d'une grande beauté, comme à chaque fois que le dessinateur intervient.
Album de maints paradoxes où se heurtent la cruauté et l'amour, l'égocentrisme et la solidarité, Lardeur se révèle être un excellent moment d'évasion.
Ce 15ème tome d’Orcs & Gobelins nous présente Lardeur et sa bande de mercenaires. Après une rixe ayant mal tourné, le groupe prend la fuite dans un désert et sera recueilli par un mystérieux groupe d’ermites dans une ancienne cité naine. Ils sont accueillis comme des rois jusqu’à ce qu’ils se réveillent pris au piège dans un labyrinthe de la mort. Leurs espoirs de survie sont minces, mais ils ne reculeront devant rien pour retrouver leur liberté.
Ce numéro fut très plaisant à lire notamment grâce à des dessins et une colorisation de qualité. L’histoire est assez prenante et il est très difficile de faire une pause dans la lecture tant le suspense est présent. Les personnages sont bien écrits et suffisamment complémentaires pour les rendre attachants. Je recommande ce numéro qui me laissera un très bon souvenir et que je relirai certainement avec plaisir.
Un gros 5/5 pour cet album notamment pour l'écriture d'Olivier Peru qui nous offre une nouvelle fois l'un des meilleurs tome de la série.
J'ai été sous tension à chaque salle ...
MAIS le gros coup de coeur vient de Ma-Yi que j'avais déjà découvert sur Yuna ... Quel dessinateur incroyable !!! Et c'est sans compter sur ses sublimes couleurs !!!
Niveau dessin, il rejoint le podium avec Sa'ar.
La barre est haute pour Morogg ...
15ème tome de cette série improbable sur les divers culs verts de la terre d'Arran.... et encore une réussite ! Bien sûr l'histoire est une variante du classique "aubergiste/assassin", d'ailleurs déjà utilisé dans le 12éme titre. Mais comme d'autres critiques l'ont déjà écrit à propos de certaines histoires utilisées dans un des 71 autres albums (!!), les scénarios potentiels, notamment dans des albums isolés, ne sont pas infinis.
La force de l'histoire repose donc comme souvent sur les interactions du groupe, l'humour de ses membres et leur tendresse virile. Ce ressort était également présent dans la compagnie de mercenaires orcs décrite dans l'album 6 (entre autres), mais tellement calqué sur la compagnie noire qu'il en était affadi. Ici l'hétérogénéité du groupe : un vieux, un manchot, un elfe, un gobelin,..., apporte une nouveauté rafraîchissante.
La clarté des dessins apporte une dynamique à l'action qui n'est pas si fréquente dans la collection. L' efficacité de l'album est pour moi garantie par une double frustration (non je ne suis pas fou !): on aurait vraiment voulu en savoir plus sur les disparus et connaître la suite de l'existence des survivants. Mais on connaît les contraintes du format.
Un très bon album d'héroïc fantasy classique (au bon sens du terme) qui ranimera notamment les souvenirs de tous les vieux rôlistes spécialistes des traversées de labyrinthes.
Un one shot sur une nouvelle partie des Terres d'Arran : le désert et une mystérieuse cité.
Nous faisons connaissance de le troupe de mercenaires de Lardeur composée d'Orcs, de Gobelins et d'un Elfe ! Juste pour ça cette BD est intéressante.
Le scénario est une adaptation à peine voilée de la série coréenne Squid Game.