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erian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack appartiennent à la "génération perdue". Ces deux hommes, dont l’amitié s’est forgée dans le feu de la Grande Guerre, cherchent à vivre en relevant de nouveaux défis dans une Amérique en perdition. Fasciné par le cinéma (où il a déjà eu une expérience) et déçu des productions documentaires racistes diffusées aux USA, Cooper décide de quitter la Pan Am et arrive à convaincre son comparse de se lancer dans la réalisation du plus grand film jamais vu jusque-là : King Kong.
Cet opus de l'homme de l'année revient sur la création de ce chef d’œuvre du 7ème art en suivant ses deux réalisateurs de leurs débuts à la reprise de la RKO (principaux studios hollywoodiens à l’époque) jusqu’à la sortie du film. L’album comporte quelques anecdotes fort intéressantes sur le fonctionnement d’Hollywood dans les années 1930 et quelques clins d’œil historiquement malicieux, comme la référence « au mafieux Joe Kennedy ». Toutefois, les amoureux d’histoire et de cinéma resteront sur leur faim car le récit souffre d’un manque de développement, alors qu’évoquer la genèse d’un tel film est une bonne idée. De plus, une petite mise en contexte aurait également permis de donner de la densité à ce récit.
Le scénario de Jean-Pierre Pécau est toutefois rythmé et comporte des ellipses permettant de raconter cette histoire sur un format classique d’une bande dessinée franco-belge. Etant à l’origine du premier tome de cette série, il est rodé à l'exercice, qui plus est il a déjà œuvré sur une histoire traitant du cinéma avec Métropolis. Les dessins de Dejan Nenadov sont dans le style de cette série historique, à savoir un mélange d’académisme et de rythme.
Quand bien même, ce tome 18 est de bonne facture et plaisant à lire.
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