Panique dans la mythologie

P our l'anniversaire d'Hugo, son père, passionné de civilisations anciennes et notamment des Grecs, l'emmène au musée du Louvre. Si le jeune garçon aurait certainement préféré un cadeau plus « de son âge » comme la dernière console de jeux, il se rend vite compte que cette visite n'a rien de commun. En observant une magnifique pyramide dans les réserves voilà l'adolescent plongé au cœur du royaume d'Hadès...

Les éditions Jungle et le scénariste Maxe L'Hermenier continuent d'enrichir la collection Pépites en adaptant un nouveau roman jeunesse. Après les classiques Faucon Déniché, La ferme des animaux, L'homme qui a séduit le Soleil ou les livres d'auteurs contemporains reconnus comme Michel Bussy (N.E.O.) ou Jean-Claude Mourlevat (la Rivière à l'envers), c'est le premier tome d'une série des éditions Rageot : Panique dans la mythologie !.

Souvent considérée comme une porte d'entrée idéale dans le monde fascinant des dieux grecs et de leurs mythes pour les collégiens, les romans sont l'œuvre de Fabien Clavel qui accompagne le scénariste. Franck Perrot (couleurs) et Antoine Brivet (dessins) complètent l'équipe créative.

Sans fausse note, la partie graphique remplit son office avec un trait moderne et dynamique dont la filiation avec l'animation est clairement apparente. La typographie, bien choisie, et le découpage, varié et inventif, très efficace contribuent à l'immersion. Côté intrigue, réduction de place oblige, il a fallu couper. Même si l'essentiel est là avec un soin notable pour rester clair et fluide, il faut avouer que le rythme est rapide. Peut-être un peu trop pour profiter pleinement des recherches d'Hugo et de son amie Leuké. Entre les rebondissements, les fausses pistes et les informations à digérer, le risque de perdre certains lecteurs existe. Toutefois, l'ensemble se lit bien et l'aventure demeure agréable.

Avec L'Odyssée d'Hugo, Fabien Clavel réussit son entrée dans le neuvième art. Il serait toutefois appréciable que les prochains opus bénéficient de plus de place pour que les auteurs aient tout le loisir de développer leurs intrigues comme leurs personnages. Ulysse, Médée, Circé et Hadès le méritent bien, les lectrices et les lecteurs aussi.