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ovembre 1941, les combats font rage dans le ciel britannique. Soixante-dix ans plus tard, Julia Müller contacte l’Agence des invisibles, une entreprise spécialisée dans la recherche de personnes disparues en temps de guerre. Elle explique que son père se trouvait à bord d’un des onze avions allemands et que son Heinkel 111 n’est pas revenu à sa base ; rien n’indique toutefois qu’il ait été abattu. L’équipe se rend à Knighton, au Royaume-Uni, où elle mène l’enquête. L’accueil est cordial, mais dès qu’ils commencent à poser des questions, les investigateurs se heurtent à l'hostilité des habitants.
Friedrich Müller constitue le premier tome de L’Agence des invisibles, une série scénarisée par Marc Levy et Sylvain Runberg. Dans ce récit initial, le tandem doit faire d’une pierre deux coups : présenter les très nombreux personnages récurrents, leurs aptitudes professionnelles et leurs profils psychologiques, tout en racontant une véritable histoire. Les tensions entre les collègues, de même que le mystérieux décès de la fondatrice, Pénélope Seymour, s’annoncent comme les fils conducteurs d’une saga prévue en une dizaine d’opus.
De facture classique, la nouvelle est bien construite. Les scénaristes décrivent une atmosphère tendue et multiplient les suspects, comme c’est généralement le cas dans les romans à énigme. Le mystère se densifie rapidement et les intrigues secondaires foisonnent, tellement que la disparition de l’aéronef et de ses passagers apparaît finalement accessoire. Les auteurs abordent au passage la notion du Juste ; ils explorent également les enjeux de la solidarité sociale et constatent qu’il y a un fossé entre les générations.
Espé a fait ses devoirs et sa représentation des différents lieux convainc. Ses acteurs sont bien caractérisés et aisément reconnaissables, même s’ils pullulent et qu’ils en sont à leur premier tour de piste. Une réserve, plusieurs visages sont vieillis avec d’étranges petites hachures, lesquelles évoquent davantage des ombres que des marques du passage des ans. La composition des pages se montre créative avec une abondance de vignettes aux formats et formes variées ; notamment une multitude de polygones, lesquels dynamisent les scènes d’action.
Le concept, centré sur les conflits passés, recèle un riche potentiel. D’un album à l’autre, les limiers pourront se déplacer aux quatre coins du monde pour se pencher sur les guerres et leurs conséquences.
Nouvelle série, j'ai tenté le coup et franchement j'ai trouvé ça pas mal du tout. Certes certains diront que c'est un scénario déjà vu, un secret de familles, village...mais moi ça m'a plu.
Je précise que je ne suis pas un fou furieux de BD, juste un lecteur assidu qui cherche un bon scénario et à passer un agréable moment. J'ai un peu plus de 500 BD parce que j'aime lire mais je ne suis pas expert pour juger du graphisme et autres détails techniques...
Si vous aimez l'eau tièdee, vous allez être comblé.
Je ne sais ce qui m'a le moins plu, du scenario banal ou du dessin jamais réellement fini...
C'est du Ric Hochet mais avec beaucoup trop de personnages pour un début, et l'impossibilité de réellement présenter chacun. Du coup, personne ne ressort, aucun ne donne envie d'en lire plus.
L'histoire est invraisemblable, mais là où ça passe quand c'est du Ric Hochet parce que chaque album est finement ciselé, et que c'est de la mécanique de précision, ici ça fait flop.
Les dessins, franchement, pourraient être un peu mieux maitrisés. Je n'ai pas reconnu tous les personnages et ça c'est un mal récurrent des BD récentes. La partie graphique n'est pa sassez travaillée.
L'album fait 80 pages, et j'ai trouvé ça extrèmement long. La fin est arrivée comme un soulagement.
Franchement, si cet album a des suites, je ne comprend plus rien à la BD.
Non, ce n'est pas l'agence tous risque mais l'agence des invisibles. Circulez, il n'y a rien à voir ? Non, j'ai franchement adoré ce premier tome.
Ces personnes qui enquête se mettent au service de clients désireux découvrir l'histoire d'un parent proche qu'il n'ont pas forcément connu. Il s'agit de retrouver ces personnes disparus au cours des grands conflits de l'histoire.
Pour autant, il n'y a pas de parti pris. On souhaite seulement connaître objectivement la vérité qu'elle soit bonne ou mauvaise c'est à dire que ces personnes disparues soient considérés comme des héros ou des salauds.
Les personnalités qui composent cette agence sont plutôt fortes et intéressantes à découvrir entre les véritables enquêteurs et les journalistes de formation et autres espions et même des scientifiques sans compter sur le back office. On est loin du stéréotype ce qui n'est pas pour me déplaire.
Je dois dire que la réalisation est parfaitement maîtrisée. Espé met son trait fignolé au service d'une BD passionnante. En effet, les décors et autres sites d'action notamment dans l'Angleterre profonde sont bien rendus et favorisent l'entrée du lecteur dans l'histoire.
Le postulat de base est plutôt original car ce thème n'avait pour le moment guère été abordé. C'est un récit véritablement captivant qui reste dans la cohérence des faits. On se rend compte également que les alliés pouvaient également se comporter comme de véritables naufrageurs par rapport à des bombardiers ennemis s'écrasant avec leurs précieuses cargaisons.
Au final, une belle lecture ainsi qu'une belle découverte. Je n'ai pas boudé mon plaisir. J'espère que vous en ferez autant le cas échéant.
Une bande dessinée comme je les aime. On y retrouve une galerie de personnages intéressants qu'on va sûrement apprendre à découvrir d'album en album.
Le concept de cette série de one shot est intéressant car il va permettre, à chaque tome et au hasard des enquêtes, d'aborder des époques et des endroits variés. Voilà qui devrait donner une belle diversité et une certaine originalité à cette série.
Le scénario de ce premier tome est immédiatement accrocheur dès les premières pages, et malgré la grosse pagination, j'ai dévoré l'histoire page après page. Je pensais qu'il me faudrait 2 ou 3 jours pour lire cet album, et je l'ai lu d'une traite du début la fin. L'alchimie entre Marc Levy et Sylvain Runberg marche à merveille.
Au dessin, l'impressionnant Espé assure, comme toujours, avec tout le talent qui le caractérise. Son style unique et efficace est le gros atout de cette série. Le connaissant uniquement pour des séries assez contemporaines, je suis curieux de savoir si les prochains albums vont lui permettre d'explorer d'autres époques.
La série le permet, et j'espère que ce sera le cas car je rêve de le voir dessiner des décors et des costumes auxquels il ne nous a pas encore habitué malgré son énorme bibliographie.
Son travail est impressionnant dans ce tome. Mention spéciale pour sa capacité à avoir dessiné des personnages si différents les uns des autres, évitant ainsi toute confusion. C'est rare qu'un dessinateur parviennent à différencier si bien ses différents protagonistes, et ici ils sont nombreux. On n'est jamais perdu et les personnages se différencient très facilement les uns des autres, si bien qu'on peut se concentrer sur la lecture et sur l'histoire.
Une très grande réussite, j'attends la suite avec impatience.